Le Ramadan apporte de la joie aux musulmans qui attendent la miséricorde de Dieu. La fête des mères cette année 2024 coïncide avec le mois béni de Ramadan. Essayons aujourd’hui de découvrir comment l’Islam honorait les femmes à travers un groupe d’élite de femmes musulmanes, allons-y…

Préparé par : Soha Gaafar 

Amal Ismaïl, consultante en relations familiales et humaines, s’est confiée au magazine féminin «Sayidaty» en ses termes: « La mère est la sécurité, elle représente l’amour dans tous ses sens, et elle est la source de tendresse. Sans la mère, les enfants n’existeraient pas. C’est elle qui leur donne la vie avec toute l’énergie dont elle dispose, puisant dans son confort et son bonheur pour leur donner du réconfort et de l’amour. Il est important de souligner que ” la mère a reçu un honneur spécial dans la religion islamique qui lui a conféré un rang élevé, et en raison de la grande importance de la mère, Dieu le Tout-Puissant a lié la satisfaction et l’obéissance à la maman à  Son obéissance et à Sa satisfaction.

L’Islam a élevé la valeur de la mère, que ce soit à travers des versets du Saint Coran ou des nobles hadiths du Prophète. Car la mère est considérée comme le fondement de la vie humaine  et de la société.

Essayons dans ce qui suit de connaitre quelques femmes de renommée dans l’islam.

Al-Khansa

Al-Khansa a inscrit son nom avec des lettres en or dans la liste des mères patientes et dignes. Elle a exhorté ses quatre fils à se battre. Pour défendre la religion et la patrie, elle leur a conseillé d’être audacieux et fermes dans des paroles merveilleuses et éloquentes. Et dès que la bataille fut terminée, elle a été affligée par la mort de ses quatre enfants (Amra, Amr, Muawiyah et Yazid) lors de la bataille d’Al-Qadissiyah, et elle fut un exemple de mère patiente, inébranlable et dotée d’une foi forte. Elle ne hurlait ni ne criait, mais elle disait plutôt avec contentement et certitude : « Louange à Dieu qui m’a honorée en les tuant pour Lui ». Elle était donc une mère bénie, croyante et patiente. Elle répétait des paroles exprimant la profondeur de sa foi.

La mère de Sufyan Al-Thawri (Commandeur des fidèles dans le Hadith)

Un commandeur des croyants dans le hadith est un rang qui ne peut être atteint que par ceux qui excellent dans la mémorisation et la maîtrise de la science du hadith. Un nombre limité d’érudits du hadith ont obtenu le titre, notamment : Sufyan Al-Thawri, Abdullah bin Al- Moubarak, Ahmed bin Hanbal, Al-Bukhari, Muslim bin Al-Hajjaj et cette mère. Lorsque le père de Sufyan Al-Thawri est mort, il a cessé de rechercher la connaissance et a donc quitté le cercle de son cheikh pour se consacrer aux hadiths du noble Prophète tout en les mettant en pratique et aussi à la famille. Mais sa mère a refusé et lui demandé de reprendre ses études. Elle filait la laine pour la vendre au marché dans l’optique de subvenir aux besoins de la famille. Elle dépensait pour son fils Sufyan jusqu’à ce qu’il soit devenu le Commandeur des Fidèles dans le Hadith. Cette mère est devenue un modèle pour les hommes avant les femmes en prêtant attention à l’éducation des enfants pour que ces derniers puissent exceller.

La mère de l’Imam Boukhari

L’Imam Al-Bukhari est né dans la ville de Boukhara. Son père est mort quand il était jeune, alors sa mère a pris soin de lui et l’a bien élevé. Il a perdu ses yeux quand il était jeune, et sa mère a vu notre bien-aimé Prophète Ibrahim, que la paix soit sur lui, dans un rêve, et il lui a dit : “Oh femme, Dieu a rendu la vue à ton fils à cause de vos nombreuses supplications.” Le matin, Dieu lui a rendu la vue et sa tristesse a été remplacée par le bonheur. Sa mère a beaucoup prié pour lui et a pleuré pour lui. Elle l’a élevé de la meilleure façon. Elle l’emmenait à la mosquée et l’envoyait chez les érudits et les cercles de  connaissance, ainsi le distingué Hafiz est devenu l’imam du hadith et l’auteur des livres les plus célèbres et les plus fiables de la Sunna. Grand, il occupait un statut élevé, car c’est elle qui a posé la première pierre de l’édifice de cet Imam, qui était véritablement l’Imam des savants du Hadith.

La mère de l’Imam Ahmed bin Hanbal

L’Imam Ahmed est né à la fin du IIe siècle à Bagdad. Il vivait dans une maison pauvre. Son père est décédé quand il était enfant, alors sa mère s’est occupée de son éducation. Ahmed, que Dieu lui fasse miséricorde, a dit : “Ma mère m’a appris le Coran à l’âge de 6 ans. Et elle m’habillait, me réveillait et m’apportait de l’eau avant la prière de l’aube et elle se couvrait de son voile et m’accompagnait à la mosquée parce que c’était loin.”  Et d’ajouter: “Quand j’avais dix ans, ma mère me dit: voyager à la recherche de hadith est une migration vers Dieu, l’Unique. Alors elle m’a donné dix pains d’orge, des affaires de voyage, et a mis une poignée de sel avec eux, et a dit : O ” Mon fils ! Si Dieu se charge de quelque chose, il ne le gaspillera pas. Jamais, je ne te confie à Dieu dont les dépôts ne sont pas perdus.” L’érudit moderne est devenu un juriste courageux dans la vérité et un imam parmi les imams de la Sunna.

La mère de l’Imam Malik

Elle a incité son fils à mémoriser le Noble Coran, et il l’a mémorisé. Elle l’a envoyé aux réunions des savants. Elle l’a habillé des plus beaux vêtements et lui a donné un turban, puis elle lui a dit :”Va et écris maintenant.” Sa mère ne se contentait pas de prendre soin de son apparence, mais elle choisissait pour lui ce qu’il apprendrait des savants. Par suite, l’Imam Malik est devenu l’apogée de connaissances, l’érudit et le mufti de la ville du Prophète, Médine, et l’un des plus grands érudits de la nation islamique.

De ces exemples, il nous paraît évident que ces mères ont joué un rôle efficace dans la construction de grands hommes et de personnalités dont les noms ont été gravés à travers les âges. Elles ont été un soutien, une aide et une motivation pour leurs enfants et ont laissé des marques distinctives dans plusieurs domaines.