S’il y a quelque chose à apprendre, c’est que 2022 était l’année où toutes les théories des études de relations internationales ne sont pas parvenues à expliquer ce qui arrive ni à prévoir ce qui aura lieu, affirme Abdel Moneïm Al-Saïd dans un article publié par Al-Masri Al-Youm.
La théorie de l’équilibre des puissances militaires et économiques n’a pas pu empêcher la guerre en Ukraine, et pourtant le poids de la Russie est inférieur à celui de l’Ukraine en ajoutant celui de l’OTAN et des USA.
La théorie de la dépendance réciproque dans le commerce, l’énergie, la nourriture et la technologie, qui rend la guerre un préjudice pour toutes les parties, n’a pas empêché la crise et n’a pas pu arrêter la guerre. La guerre a été déclenchée malgré tout. (…)
Tous les indices affirment non seulement qu’en 2023 la guerre se poursuivra jusqu’à la fin de l’année, mais aussi que le conflit entrera dans des phases plus critiques. (…)
La visite de Vladimir Poutine en Biélorussie et les conventions de défenses signées laissent entrevoir que Minsk pourrait prendre part à la guerre. Il s’agirait d’attaque depuis le Nord, contre l’Ukraine, visant la capitale Kiev. (…)
Les déclarations russes liées à des armes sans précédents qui seront utilisées dans la phase prochaines causent des incertitudes. (…)
D’ailleurs, la visite du président ukrainien aux USA tentait non pas de poursuivre l’aide pour l’Ukraine mais de « gagner la guerre » (…) Les intentions sont devenues « sombres ». Chaque partie s’attache à gagner à 100% et à ce que l’adversaire perde à 100%. Dans de telles situations, c’est le « monde » qui paie le lourd tribut.
A tout cela, il faut ajouter la décision de l’Allemagne d’accroître de 100 milliards de dollars ses dépenses sur l’armement et l’adoption par le Japon d’une nouvelle stratégie de sécurité nationale qui renforce les dépenses sur l’armement (…) et garantit la capacité d’adopter des « contre-attaques ».
Quant à la Chine, elle a mis de côté toutes ses réserves sur l’attaque russe contre l’Ukraine et a effectué des manœuvres maritimes avec la Russie dans un contexte «enflammé».
Je ne suis pas d’habitude pessimiste mais le danger est concret de façon à ce qu’il est impossible de le négliger ou de s’attendre à une bonne nouvelle d’ici ou de là. Raison pour laquelle il faut informer les gens que nous avons rendez-vous avec une année « très cruelle ». Il est indispensable de penser et de se préparer.