6 Octobre : La femme, une épopée historique et une héroïne militaire
« Derrière chaque grand homme se trouve une femme. » Un dicton immortalisé dans l’Histoire et dont la véracité est prouvée jour après jour. Derrière la vaillante armée égyptienne se tenaient toutes les femmes de la nation.Les femmes égyptiennes ont joué un rôle majeur dans la guerre d’Octobre et étaient des soldats inconnus sur un autre front. Elles n’étaient peut-être pas directement dans la ligne de mire, mais sur une autre ligne qui ne manque pas d’importance. Cinquante ans se sont écoulés depuis la victoire de la glorieuse guerre d’Octobre, avant quelques jours qui nous séparent de l’anniversaire de la plus glorieuse guerre de 1973, nous ne pouvons pas oublier le rôle inoubliable de la femme, l’héroïne inconnue dans cette guerre. Infirmières, médecins et première Dame, toutes se précipitaient au service de leurs patries sans hésitation. Lorsque le combattant était à la guerre d’octobre 1973, il y avait un autre groupe de combattants dans la vie de l’autre côté, représenté par des femmes participant aux combats. La réalité confirme que les femmes n’ont pas été isolées dans leur participation contre Israël lors de la guerre d’Octobre que ce soit dans le rôle de volontaire dans les hôpitaux ou sur le front à travers le rôle militaire.
Le général Dr Samir Farag, expert militaire et ancien directeur du Département des affaires morales, a déclaré que les femmes égyptiennes ont joué un rôle important pendant les guerres. Si nous commençons par leurs rôles avec les forces armées, pendant la guerre, les forces armées restaient environ six à sept ans sur le front, comme c’est le cas de la guerre d’usure. Ici, les femmes devaient participer à une sorte de soutien en assumant l’entière responsabilité envers leur famille.
N’ayant pas de choix, la femme assumait la responsabilité de la famille y compris les écoles, les hôpitaux et l’éducation. C’est la mère et la sœur ayant assumé ces fardeaux sur leurs dos qui ont permis au combattant sur le front de concentrer tous ses efforts envers sa patrie. Personne n’hésitait d’aider, Mme Gihane El Sadate épouse du défunt président Mohamed Anwar Sadat, rendait visite aux blessés dans les hôpitaux. Ces visites ont activé le rôle du Croissant-Rouge et des associations caritatives dirigées par des femmes égyptiennes.
Les premières à aider
La femme à la guerre du 6 Octobre,
un soldat inconnu et acharné
Et d’ajouter, lorsqu’Israël a attaqué l’école de Bahr al-Baqar dans le gouvernorat de Charquiya, les premières à entrer à l’école pour secourir les enfants ont été les femmes. Elles ont soigné les enfants, les ont secourus et ont sorti les blessés, avant que l’ambulance n’arrive sur le site.
Les femmes ont également joué un rôle important sur le plan économique lors des conflits. Lorsque le président Gamal Abdel Nasser a à cette époque appelé au rationnement, dans le but d’approvisionner les soldats sur le front, la femme qui supportait cela a pu subvenir aux besoins de sa famille et organiser ses affaires malgré la crise.
Le général Samir Farag a également loué le rôle des femmes pouvant participer à la guerre d’une façon différente. Derrière leurs voiles, elles cachaient des appareils sans fil, des piles et de la nourriture pour les combattants. Tout homme qui assumait cette tâche était arrêtée, il était donc préférable que les femmes jouent ce rôle en temps de guerre.
Donner son sang pour sauver des vies
N’ayant jamais peur, la femme dans certaines circonstances donnait son sang aux blessés, lorsque les réserves de sang étaient limitées, comme c’était le cas des médecins et du personnel infirmier à l’Hôpital du Suez.
Elle a participé d’une manière ou d’une autre à la guerre d’Octobre et aux batailles qui l’ont précédée en collectant des dons et en travaillant comme bénévolat à l’hôpital du Croissant-Rouge.
De nombreux comités de femmes ont été constitués pour faire des dons à l’armée à cette époque. Elles ont participé avec leurs salaires aux dons d’argent et de sang à l’armée. Avec leur travail dans les hôpitaux et en soignant les blessés de la guerre d’Octobre, cela a prouvé de plus en plus l’importance du rôle de la femme.
La sensibilisation pendant la Guerre d’Octobre
Le combattant Ali Matar ajoute : « Les femmes ont joué un rôle de sensibilisation dans la glorieuse guerre d’Octobre en soutenant la cause égyptienne au niveau international à travers le Comité des Amis de la Plume, qui s’est occupé de mettre en lumière la justice de la cause égyptienne au niveau mondial. »
Le général Mahmoud Diaa, conseiller de défense et de sécurité nationale, ajoute que la grande majorité des femmes de la guerre d’Octobre travaillaient à soigner les blessés, à préparer les repas présents sur le front et à les distribuer aux hôpitaux en coopération avec le Croissant-Rouge. Les femmes se chargeaient de distribuer des cadeaux aux soldats pour rehausser leur moral.
Les femmes ont également participé à la guerre d’Octobre en fournissant des vêtements. Parmi elles, celles qui possédaient un atelier ont confectionné les vêtements aux patients dans les hôpitaux.
Des figures féminines ancrées dans l’Histoire
Gihane El Sadate
Elle a su user de son statut de Première dame d’Égypte pour aider les combattants sur le front. Elle a contribué à remonter le moral de l’armée en effectuant des visites sur le terrain au front et d’autres visites étaient réservées aux blessés dans les hôpitaux. Mme Gihane a une histoire célèbre avec le combattant « Sayed Hussein »arrivé à l’hôpital avec une légère blessure après avoir joué un rôle héroïque sur le front. Refusant de manger pour retourner au front.
A cette époque, elle a essayé de le persuader de manger. De sa part, il a accepté de manger à condition qu’elle communique aux dirigeants son désir de revenir au front.
Islah Mohamed Ali, Amal Wahid et Dr Laila Abdel Mawla Mégahed
Viennent en première place les femmes médecins et infirmières, les anges de la miséricorde, dont les plus célèbres sont peut-être Islah Mohamed Ali, Amal Wahid et la doyenne Dr Laila Abdel Mawla Mégahed.
Islah est considérée comme l’une des femmes les plus célèbres à avoir travaillé comme infirmière pendant la guerre. Elle faisait partie du personnel travaillant à l’hôpital de campagne de Suez, composé de 78 infirmières et de 20 médecins. Le personnel de l’hôpital travaillait 24 heures sur 24 sans repos, elle et ses collègues ont contribué au rétablissement de nombreux blessés.
Quant à Amal, elle travaillait comme infirmière à l’hôpital de Zagazig au moment de la guerre d’octobre 1973. Elle était alors étudiante en soins infirmiers, âgée de 16 ans, elle est restée avec ses collègues à l’hôpital pendant 3 mois sans congés ni repos.
Le général de brigade Dr Laila, professeure à l’Académie de médecine militaire et consultante à l’hôpital El-Ziraeien était « premier lieutenant » pendant la guerre et responsable des soins infirmiers à l’hôpital militaire de Ghamra, où les infirmières étaient divisées en deux équipes, chaque équipe travaillant 12 heures et parfois plus d’heures.
Mme Fahmiyya
La femme la plus connue du Sinaï, elle a été la première femme à être recrutée dans les renseignements militaires pour surveiller les positions israéliennes en Cisjordanie et sur la ligne « Barlev », et pour connaître le type d’armes et le nombre de soldats.
Actrices égyptiennes :
L’art a également joué un rôle dans la guerre d’Octobre, certaines artistes travaillaient comme infirmières pendant la guerre, comme Faten Hamama, Nadia Lotfi, Tahia Karioka et Mervat Amine. Elles ont grandement contribué à soulager les maux des soldats, à remonter leur moral et à propager l’espoir ainsi que l’optimisme en eux.
Nadia Lotfi était également une combattante acharnée pendant la guerre sur le front, elle était la seule artiste à aller au front. Elle préparait chez elle près de 200 sandwichs pour les apporter aux combattants. Elle prenait avec eux le petit-déjeuner sur la première ligne du front. Ce qui a aidé à remonter le moral des soldats et leur a fait sentir que tout le pays les appréciait.