Les « kiligyptian women », le défi d’une vie
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Elles sont sept. Elles comptent parmi les femmes qui ne laissent pas le compteur des années leur dicter une conduite. Elles se sont lancées un défi : l’ascension du mont Kilimandjaro en Tanzanie, une aventure humaine hors du commun ! Elles racontent alors leurs aventures à notre quotidien « Le Progrès Egyptien ».
« Beaucoup de gens considèrent l’ascension du Kilimandjaro comme une tâche impossible. Mais pour ces sept aventureuses, tout est possible, il y a toujours un moyen.
Le mont Kilimandjaro est la plus haute montagne d’Afrique (5895m). Il est classé quatrième plus haute montagne au niveau mondial. C’est aussi la montagne isolée la plus haute du monde ! L’ascension du Kilimandjaro est une expérience unique que vous n’oublierez jamais.
Si le Kilimandjaro est encore majoritairement un challenge masculin, de plus en plus de femmes s’y intéressent. Mais qui sont-elles ? En voici sept, qui ont une volonté inébranlable de réussir leur aventure. Elles ont toutes des parcours différents mais partagent une même envie, celle d’atteindre ce sommet tant convoité. Ces braves femmes sont : Alexandra, Ninette, Safaa, Dina, Amani, Jumana et Dalia.
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Elles ont choisi de grimper le Kilimandjaro ayant un seul but à la tête, celui de briser le stéréotype lié à l’âge et d’être une source d’inspiration pour d’autres femmes.
Qui sont les grimpeuses?
Surnommées « Les kiligyptian Women », un nom qui reflète leur identité et ce qu’elles font. Après une longue réflexion, elles ont choisi « Kilimanjaro Woman »(un nom qui combine à la fois le mot « Kilimandjaro » et « Femme égyptienne ». Elles expliquent que ‘’lorsqu’ elles ont décidé de planifier leur voyage pour grimper le Kilimandjaro, leur objectif était non seulement de relever un défi physique, mais aussi de remettre en question les perceptions de la société concernant l’âge et les capacités.
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Nous voulions prouver que les femmes sont capables de réaliser de grandes choses à n’importe quelle étape de la vie et que l’âge ne devrait jamais être un obstacle à la réalisation de leurs rêves », indique Alexandra Kinias, fondatrice de l’Initiative « Women of Egypt » ou « Des femmes égyptiennes», une initiative concernée pour l’autonomisation des femmes et l’une des membre de l’équipe de femmes de Kiligyptian. A 60 ans, la société nous parle d’arrêt, de retraite, de ralentir. Pour moi, il en est hors de question, je continue de travailler, de faire du sport, de me fixer des objectifs. Je suis persuadée qu’on a encore beaucoup de choses à vivre et à accomplir. Avoir un but à cette époque de la vie est même essentiel : c’est ça qui nous guide, qui nous donne la force d’avancer !
Soixante-ans, ce n’est pas la fin. Bien sûr, on a des casseroles derrière soi, morales et physiques. Mon corps ne manque pas de me rappeler mon âge. Mais j’ai cette pulsion de vie. Je me dis que si le physique m’arrête, je répare et repars. Telle est sa vision de la vie
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L’idée de grimper le Kilimandjaro a germé dans la tête d’Alexandra dès son bas âge. Mais à cause de ses préoccupations, ce rêve s’est ajourné pour un peu de temps. Pour cette femme hyper active, les rêves doivent être réalisés car le temps ni l’âge doivent être des obstacles. Des collègues masculins avaient réalisé le défi et Alexandra a pensé qu’un groupe de femmes pouvait tout autant réussir.
Passionnée de vélo, elle y trouve une façon de se dépasser et c’est cette idée d’aller plus loin qui la mènera en Tanzanie en Août prochain.
L’équipe du Kilimandjaro comprend également la marathonienne internationale Amani Khalil, qui a participé à de nombreux marathons, dont les six marathons les plus importants au monde : Tokyo, Londres, Berlin, New York, Boston et Chicago. Mère de deux enfants, à 50 ans, elle est la première femme égyptienne de cette catégorie d’âge à terminer le triathlon Ironman à Barcelone en Espagne, le 2 octobre 2016.
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Le triathlon Ironman consiste en une compétition en trois étapes séquentielles qui comprend une natation de 2,4 milles (3,86 km), une balade à vélo de 112 milles (180,25 km) et un marathon de 26,22 milles (42,20 km), sans interruption.
Pratiquer le sport quotidiennement m’a beaucoup aidé à prendre soin de ma santé. J’ai 57 ans et je considère que je suis en bonne santé. J’ai pu gravir le mont Sainte-Catherine trois fois et j’ai également gravi trois sommets du Sinaï dans le cadre de mon entraînement pour l’ascension du Kilimandjaro.
Quant à Safaa Nazir, l’affaire a un autre goût. Elle est la plus jeune de l’équipe, est également une passionnée de course à pied et a participé à plusieurs marathons. Safaa travaille dans une banque et étudie à l’université en plus d’être doctorante. Le défi est à la hauteur de la sportive qu’elle est, adepte de l’ascension des montagnes, elle aime par-dessus tout la course à pied. Pendant le confinement du au coronavirus, elle s’est redécouverte. Elle a découvert la sérénité de l’alpinisme, des sommets escarpés des montagnes de la mer Rouge aux montagnes du sud du Sinaï, alors lorsqu’elle a eu l’opportunité de rejoindre l’équipe du Kilimandjaro pour se lancer dans une nouvelle aventure, elle n’a pas hésité à franchir le pas.
Nihal Saeed, ou Ninette comme l’appellent ses amis, a 43 ans. Atteinte d’un cancer très jeune. Après s’être remise d’une maladie et d’un traitement, elle a entamé un voyage de découverte de soi, à la recherche de la paix et du renouveau par le mouvement, et est devenue instructrice certifiée de yoga et de Pilates, en plus de se mettre à la course à pied.
Nihal a décidé de se mettre encore plus au défi et de rejoindre l’équipe Kiligyptian Women » dans leur aventure pour gravir le Mont Kilimandjaro. Elle cherche à être une source d’inspiration pour les gens qui pensent que le mouvement est une thérapie, en particulier pour ceux qui sont au début de leur propre voyage de découverte de soi.
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L’ingénieure de pétrole, Dina Gamal Eddine, après avoir fêté ses cinquante ans en 2024, a décidé d’ajouter l’ascension du Kilimandjaro à son palmarès, prouvant ainsi que l’âge n’est pas un obstacle à l’aventure.
Dina a commencé à faire de l’exercice à l’âge de quarante ans pour briser la routine de la vie. « J’ai commencé à courir même si je ne savais pas comment parcourir 100 mètres, mais j’avais de la détermination de poursuivre parce que je sentais cela à chaque pas que je libère l’énergie négative.
Courir pour elle, permet d’évacuer le stress ainsi que l’énergie négative et à emmagasiner le positif autour d’elle.
Avec le soutien de son mari, elle a participé à la course de triathlon, même si elle n’était pas douée en natation, mais elle l’a maîtrisée.
Je m’appelle Jumana Ismail Atteya, j’ai 37 ans, je suis égyptienne et j’habite au Caire. J’ai toujours vécu deux vies parallèles : l’une pour mon travail et l’autre pour mon développement personnel. J’ai obtenu un magistère en administration des affaires à l’Université de Leipzig en Allemagne et je travaille comme responsable de l’apprentissage et du développement dans une banque.
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Joumana n’en est pas à sa première ascension. Cette aventurière a escaladé le mont Sainte-Catherine, Rumhan, Umm Shammar, Jabal Shayeb al-Banat et autres. Ce défi a une signification spéciale pour elle. Il lui attribue une dimension philosophique et place le dépassement de soi au cœur de son projet !
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Escalader le mont Kilimandjaro a pour elle un but, celui de faire avancer l’égalité filles-garçons. Une cause qui lui tient à cœur.
Dalia Al-Talawi, 53 ans. Magnifique journée pour profiter du grand air ! C’est le jour de notre motivation vers le mont kilimandjaro. La nature est en éveil.
Nous avons marché dans diverses régions, notre entraînement se déroule très bien et notre motivation est élevée !!
Elle a étudié l’économie et décroché un magistère en administration des affaires. Avant de quitter l’Egypte à cause du travail de son mari, elle dirigeait une société de conseil en formation. Lorsqu’elle a commencé à déménager d’un pays à l’autre à cause du travail de son mari, la seule chose qu’elle n’a pas arrêté de faire durant toutes ces années, c’est le sport et l’exercice. Elle aime beaucoup les cours de sport. Quel que soit le nom du niveau : Aérobic, Fitness, Body Pump, Step ou Haute Intensité, elle avait l’habitude de pratiquer le sport.
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Mme Alexandra Kinias nous confie que le choix du mont Kilimandjaro n’est pas le fruit du hasard, c’est une idée qui a été tellement étudié pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le Kilimandjaro est un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Et ce n’est pas sans raison ! Pendant son ascension, vous marchez à travers des paysages incroyablement beaux et variés. Vous marchez un moment sur un terrain herbeux, puis vous vous retrouvez dans une forêt tropicale avec des singes et des oiseaux. Et plus haut, vous vous retrouverez sur «le toit de l’Afrique» où vous trouverez des glaciers, de la neige et de la glace. La vue d’en haut, sur le paysage africain, est tout simplement magnifique. Et ce moment où vous poserez votre pied au sommet du Kilimandjaro sera probablement le point fort de votre voyage et restera gravé à jamais dans vos mémoires. C’est pourquoi l’ascension du Kilimandjaro est inoubliable.
L’équipe partira du Caire pour la Tanzanie à la mi-août. En effet, il existe différentes routes qui varient en durée et en difficulté. Mais il suffit d’être en bonne santé et en bonne forme physique pour être capable d’atteindre le sommet ! L’itinéraire choisi est Lemosho, long de 42 kilomètres, et il faut 8 jours pour atteindre le sommet, soit sept camps de nuit. La difficulté de l’escalade ne réside pas dans la longueur de la distance, mais dans les sentiers accidentés et la hauteur au-dessus du niveau de la mer. Car plus on monte haut, plus le pourcentage d’oxygène dans l’atmosphère diminue, ce qui provoque une sensation de nausée, de fatigue et de maux de tête. Cette voie alors donne plus de temps au corps pour s’habituer à l’altitude. Lemosho vous permet de contempler des vues panoramiques imprenables et de la tranquillité sur les sentiers. Ajoute-t-elle en sautant de joie aspirant à vivre cette belle expérience.
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A la fin de notre interview avec cette équipe de femmes dotées d’une volonté de fer, on vous souhaite une bonne et saine ascension du Kilimandjaro.