Les amitiés sont souvent primordiales pour accompagner les adolescents dans tout ce qu’ils traversent. Mais il arrive que certaines d’entre elles soient plus nocives que d’autres, selon le site Internet Psychologies. L’adolescence est marquée par les bouleversements en tous genres. La puberté reflète la fin de l’enfance et peut amener son lot de remises en question et de souffrances. En février 2022, la chercheuse Begoña Álvarez publiait son étude sur les cycles du bonheur au cours de la vie. Ses recherches avaient révélé que les années durant lesquelles nous serions les moins heureux seraient entre 10 et 14 ans. C’est aussi à cette période que la relation entre les parents et leurs enfants peut connaître quelques remous. Les amis deviennent ainsi des alliés indispensables. Témoins directs de leur vie au quotidien, oreilles attentives, soutiens indéfectibles… Les amis peuvent les aider à traverser ces années difficiles. Pourtant, selon de nouvelles recherches, certaines de ces relations pourraient avoir des effets néfastes sur la santé mentale des ados. Des chercheurs américains ont publié leur étude sur les dynamiques de pouvoir au sein des amitiés dans le Journal of Youth and Adolescence le 15 mars dernier. La domination amicale à l’épreuve de l’estime de soi Pour leur étude, les chercheurs ont interrogé 388 adolescents dans des lycées aux ÉtatsUnis à cinq reprises au cours d’une année. À chaque fois, les adolescents ont dû répondre à plusieurs questionnaires. L’un pour évaluer le niveau de domination de leurs plus proches amis en répondant à des questions telles que « À quelle fréquence cet ami finit-il par être celui qui prend les décisions pour vous deux ? » ou « À quelle fréquence cet ami vous amène-t-il à faire les choses comme il l’entend ? ». D’autres permettant d’estimer leurs symptômes dépressifs, d’anxiété et leur niveau d’estime de soi. Les différents résultats ont permis d’établir que les adolescents qui perdent le pouvoir dans leurs amitiés proches présentent un risque accru de symptômes dépressifs et anxieux, en partie à cause de l’atteinte à l’estime de soi. « D’un point de vue conceptuel, ces résultats mettent en lumière un aspect potentiellement pernicieux des amitiés entre adolescents, soulignant que les amitiés ne sont pas toujours une panacée pour eux », note l’étude.