Une petite banque mobile qui facilite l’épargne numérique
Dans le cadre de la politique d’inclusion financière et de transformation numérique adoptée par l’État et dans le cadre du projet national du développement de la famille égyptienne, le Conseil National de la Femme (CNF) a annoncé le lancement de l’application “Tahwecha” pour les femmes et filles de différents villages dans tous les gouvernorats d’Égypte, afin de les aider à épargner et à bénéficier de plusieurs fonctionnalités fournies par l’application. Et ce dans le but de diffuser la culture financière parmi les femmes rurales tout en créant un groupe d’épargne et d’emprunt par téléphone.
Ingy Al-Yamani, coordinatrice du Projet national du développement de la famille égyptienne au CNF a déclaré que l’idée de lancer l’application “Tahwecha” est de développer le mécanisme de travail des groupes traditionnels d’épargne et de crédit qui se déroulait entre un groupe de femmes dans le but d’épargner de l’argent d’une façon hebdomadaire dans une caisse. L’application facilite l’épargne mais d’une manière numérique, ce qui compte une alternative à la caisse d’épargne en fer disséminée dans les villages.
Dans ce cadre, Dr Maya Morsy, présidente du Conseil National de la Femme a déclaré que « Tahwecha », ou projets de groupes d’épargne et de prêt numériques, vise à parvenir à l’inclusion financière des femmes grâce aux projets et aux opportunités d’emploi qu’elle offre. Par la suite, parvenir à son autonomisation et à sa croissance économique. D’autant plus que “Tahwecha” est le fruit d’une coopération datant de 2017 entre le CNF et la Banque centrale d’Égypte où cette application a été intégrée au projet national de développement de la famille égyptienne.
La présidente du Conseil a d’autre part expliqué que l’objectif de la dite application est d’inclure économiquement et financièrement les femmes égyptiennes dans les villages ruraux, de les intégrer dans le système bancaire officiel, de sensibiliser et de diffuser la culture financière des femmes ciblées, d’éradiquer l’analphabétisme numérique et de leur fournir avec des services financiers de haute qualité, grâce à l’utilisation de la technologie et à la numérisation du mécanisme de travail.
Et elle a poursuivi : Ce qui distingue ce projet d’autres projets similaires d’épargne et de prêt est le changement qualitatif des mécanismes de travail du projet en un modèle numérique et la construction de sa propre application et sa mise en relation avec les banques pour soutenir les transactions sans numéraire conformément à la tendance du pays à se transformer en une Égypte numérique.
La présidente du Conseil a passé en revue, les succès de Tahwecha:
En chiffres, l’application Tahwecha a réussi à :
- Communiquer avec plus de 800 000 dans les villages à travers des réunions de leaders, des réunions publiques et des réunions avec les personnes intéressées par les groupes d’épargne numérique.
- Atteindre environ 550 villages dans 14 gouvernorats.
- Offrir environ 1 400 opportunités d’emploi pour les superviseurs de gouvernorat, les superviseurs sur le terrain ainsi que les facilitateurs financiers.
- Former plus de 71 000 femmes dans plus de 3 400 groupes.
- Former plus de 57 000 femmes à l’éducation financière.
- Former plus de 55 000 femmes dans plus de 2 600 groupes sur l’autonomisation sociale.
Dr Maya a poursuivi que Tahwecha a jusqu’à présent inclus plus de 233 000 femmes de villages dans les gouvernorats, avec environ 12 000 groupes d’épargne, expliquant que l’épargne a commencé avec un groupe expérimental grâce à l’application, le reste des groupes commencent à épargner, à prêter et mettre en place de petits projets verts.
Rachida et Fassila expliquent le but de tahwecha
En ce qui concerne la sensibilisation aux messages et objectifs du projet de manière simplifiée, des personnages marionnettes « Rachida et Fassila » ont été conçus pour participer aux activités du CNF et aux soirées culturelles dans les villages des gouvernorats à travers des représentations théâtrales.
Afin de briser la barrière de la peur chez les femmes de faire affaire avec les banques, une simulation bancaire a été organisée pour sensibiliser les femmes à ces services d’une manière nouvelle et simplifiée.
Pour conclure, Dr Maya a assuré : « Un grand effort n’aurait pas été réalisé sans les partenariats, une coordination et une coopération fructueuses. Tous nos remerciements et notre gratitude au ministère de la Planification et du Développement économique et au ministère des Communications et des Technologies de l’information, l’équipe de la Banque centrale, de l’Union européenne, des Nations Unies pour les femmes, de la Banque agricole d’Égypte, de la Banque Misr, de la Banque commerciale internationale, de la Banque nationale du Koweït et de la Banque du logement et du développement, et merci à l’équipe de travail du Conseil National des Femmes dans tous les départements. »
« Le rêve n’a plus de limites et le travail se poursuit. » a-t-elle ajouté
