Le dossier de la population en Égypte n’est pas une question d’aujourd’hui, mais il remonte plutôt à des décennies. Réduire la croissance démographique avait commencé en Égypte depuis 1962, par la création du Conseil de planning familial. Ensuite par la création du Conseil national de la population, et d’un ministère spécial de la population et des affaires familiales.
De grandes étapes ont été prises avec le projet national pour le développement de la famille égyptienne, lancé en 2022, et avec le lancement de la stratégie nationale de développement et de population en 2023.
La croissance démographique est le plus grand défi auquel les efforts de développent en Egypte sont confrontés. La surpopulation obstrue les efforts de développement et de croissance économique, ce qui influence le niveau de services dispensés aux citoyens, et leur niveau de vie.
Le ministère de la Santé et de la Population a tracé les grandes lignes de la stratégie nationale de la population et du développement ainsi que la feuille de route pour régler la question démographique. Feuille basée sur le fait d’améliorer les caractéristiques de la population et de promouvoir la qualité de vie.
Développement de la famille
La direction politique accorde un intérêt particulier au projet national de développement de la famille égyptienne, vu son rôle dans la gestion de la question démographique selon une perspective développementale globale. Ceci en cherchant à améliorer les caractéristiques démographiques. L’’État y dépend des activités économiques pour l’autonomisation des femmes.
Le gouvernement a dépensé au cours des dix dernières années, en raison de l’augmentation démographique, neuf fois de plus qu’en 2014-2015 dans le secteur éducatif en matière de construction de nouvelles écoles, l’infrastructure de l’information et de formation des enseignants, a-t-on appris d’un communiqué du ministère du Plan.
Près de 15 milliards de LE ont été consacrés en 2023 à la construction de nouvelles classes en vue de maintenir une densité moyenne de 48 élèves par classe.
Stratégie nationale de la population
La Stratégie nationale de population suit le rythme des évolutions mondiales et prend en compte les changements qui se produisent constamment dans le domaine de la population.
Il existe un lien étroit entre le projet national pour le développement de la famille égyptienne, lancé par le président Abdel Fattah Al-Sissi le 28 février 2020, et la Stratégie nationale en matière de population, alors que le projet est l’un des principaux composant de la stratégie.
Selon la directrice du centre démographique au ministère du Plan et du Développement économique, et directrice exécutive du Projet national pour le développement de la famille égyptienne, Amira Tawadros, il est nécessaire de mettre à jour toute stratégie démographique tous les 10 à 15 ans au maximum, en raison des changements qui se produisent continuellement dans ce dossier.
Recul de la croissance démographique
Un communiqué publié par le ministre de la Santé et de la Population, affirme une baisse de 8% du taux de croissance démographique en 2023 par rapport à 2022. Ce recul est dû à la baisse du taux de natalité au cours des cinq dernières années de 3,5 à 2,85 par femme.
La population égyptienne a enregistré 105 858 000 âmes au 1er janvier 2024 selon le compteur démographique de l’Agence centrale de la mobilisation publique et des statistiques (CAPMAS) qui se base sur les données relatives aux naissances et aux décès du ministère de la Santé.
Sensibiliser
Les prédicateurs et les imams en coopération avec les médecins jouent un rôle important pour accroître la sensibilisation à la question du développement démographique.
Une coordination a lieu entre les ministères de la Santé et des Waqfs pour la sensibilisation à la question démographique et de santé reproductive. Ceci dans le cadre de la stratégie nationale de population, de santé et de développement, lancée en septembre écoulé.
Défis à relever
L’Afrique et le Moyen-Orient ont des défis considérables à relever au niveau de la sécurité alimentaire, en raison de la surface limitée des terres arables, des ressources hydriques limitées, des changements des modes alimentaires et des défis géopolitiques constants.
Ces défis se sont aggravés en raisons de la croissance démographique rapide dépassant 2 % par an, soit un taux supérieur de 1,3 % à la moyenne mondiale des pays à revenu intermédiaire.
Tous ces défis entravent la production alimentaire locale et font de la région, la moins autosuffisante en la matière en sus de l’impact des changements climatiques.
