L’examen de plusieurs études, publié dans la revue The Lancet, conclut que les châtiments corporels sur les enfants ne sont pas efficaces pour prévenir les pro-blèmes comportementaux.
Ils sont même nocifs pour leur développement et leur bien-être. «Il s’agit d’un problème de santé publique», a déclaré Anja Heilmann, auteur principal de l’étude et pro-fesseur agrégé à l’University College London. « Les décideurs ont la responsabilité de protéger les enfants et de légiférer pour mettre fin à l’utilisation des châtiments corporels dans tous les contextes. » Une célèbre méta-analyse, datant de 2016, avait déjà confirmé ces résultats. Mais les traditions ont la vie dure. Aux États-Unis, les parents peuvent légalement infliger des châtiments corporels, dans les 50 États.
En France, le Sénat a voté à l’unanimité une loi en 2019, visant à interdire les violences éducatives ordinaires à l’égard des enfants. Un retard lourd de con-séquences, pour un pays aussi développé.
D’autant que des initiatives, souhaitant abolir ces pratiques, existent déjà depuis 30 ans. Désormais, soixante-deux pays l’ont interdit, mais cela reste peu, car seulement 13 % des enfants dans le monde sont protégés, selon un rapport de l’organisation End Violence Against Children.





