Dr Badr Abdel-Aati, ministre des Affaires étrangères a participé le samedi 24 août à la séance inaugurale de la réunion ministérielle de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD), qui se tient dans la capitale japonaise, Tokyo. Cette réunion regroupe les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union africaine, la ministre des Affaires étrangères du Japon, ainsi que des représentants des Nations Unies, de la Commission de l’Union africaine, du Programme des Nations Unies pour le développement, de la Banque mondiale, du secteur privé et des organisations de la société civile japonaise.
Cette réunion a pour objectif de préparer le sommet TICAD IX, prévu en août 2025 dans la ville de Yokohama au Japon, sous le thème “Collaborer pour trouver des solutions innovantes avec l’Afrique”, selon la MENA.
L’ambassadeur Ahmed Abou Zeid, porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration est intervenu en tant qu’orateur principal lors de la deuxième session de la réunion ministérielle de la TICAD, qui se tient sous le titre “Paix et stabilité : Assurer la dignité humaine et la sécurité”. Dans son discours, il a souligné l’importance d’échanger des points de vue et de discuter des moyens de faire face aux risques et menaces actuels pour la paix et la sécurité, non seulement en Afrique mais à travers le monde entier. Il a ajouté que les outils actuels sont inefficaces ou insuffisants pour faire face aux défis successifs, complexes et interconnectés auxquels la communauté internationale est confrontée, en insistant sur le fait que la guerre continue au Soudan et l’agression sans précédent contre la bande de Gaza sont des exemples qui ont montré l’incapacité ou le manque de volonté de la communauté internationale à intervenir. Il a souligné la nécessité de réformes urgentes et profondes de l’architecture internationale de la paix et de la sécurité, afin qu’elle soit plus représentative, mieux adaptée à la réalité actuelle, et ainsi plus impactante sur la vie des êtres humains.
Le porte-parole a ajouté que le Dr Abdel-Aati a réaffirmé le soutien de l’Égypte à l’Agenda de reconstruction et de développement post-conflit en Afrique, à la lumière de la présidence de l’Égypte du Comité de pilotage des chefs d’État et de gouvernement de l’Agence de développement de l’Union africaine (NEPAD). Il a exprimé l’engagement de l’Égypte à renforcer le lien entre la paix et le développement, qui est le meilleur outil pour prévenir les conflits, construire et maintenir la paix. Il a également souligné que la réussite de la deuxième phase décennale de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Afrique est la clé pour parvenir à la paix et à la prospérité en Afrique, ajoutant que les partenariats de l’Union africaine, y compris le partenariat avec la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, sont l’un des outils importants pour atteindre ces aspirations.
L’ambassadeur Abou Zeid a révélé que le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration a annoncé que le gouvernement égyptien est sur le point de finaliser son tout premier Plan d’action national pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui vise à renforcer l’agenda Femme, Paix et Sécurité, afin d’accélérer le développement et de promouvoir la paix. Ce programme sera inclus dans le programme de présidence de l’Égypte du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine en octobre 2024.
Le porte-parole a conclu en indiquant que le ministre Abdel-Aati a salué le rôle central joué par le Japon dans le renforcement de la relation entre la paix et le développement en Afrique, en tant que l’un des partenaires les plus importants du continent. Il a exprimé le souhait de l’Égypte de travailler avec le Japon pour capitaliser sur les succès des dernières années, notamment le lancement du Forum d’Assouan pour la paix et le développement durable, soutenu par le Japon en tant que partenaire stratégique depuis sa création en 2019 lors de la présidence égyptienne de l’Union africaine. Il a également évoqué la nécessité de mobiliser les ressources nécessaires pour les institutions clés, telles que le Centre de l’Union africaine pour la reconstruction et le développement post-conflit récemment créé, ainsi que le Centre international du Caire pour le règlement des conflits, le maintien de la paix et la consolidation de la paix, qui jouent des rôles essentiels dans le renforcement des institutions nationales et le développement des capacités locales dans le domaine de la paix et du développement durable.





