– Des projets hydriques égyptiens ayant bénéficié à plusieurs pays africains

L’accès à l’eau potable et à l’assainissement est un droit humain fondamental, a affirmé le Premier ministre, Dr Moustafa Madbouli, lors de la séance d’ouverture de la 7e Semaine de l’eau du Caire, organisée sous le patronage du Président Abdel Fattah Al-Sissi.

 “Cela nécessite l’adoption de stratégies basées sur l’augmentation des investissements, le renforcement des capacités, ainsi que le fait d’encourager l’innovation, le renforcement de la coordination et de la coopération entre tous les secteurs et les parties prenantes, outre l’adoption d’une approche plus intégrée et globale de la gestion de l’eau, a-t-il ajouté, a fait savoir l’agence de presse du Moyen-Orient (MENA).

Et le chef du gouvernement de noter que cet événement important coïncide avec la 9e Semaine africaine de l’eau. “Il y a un lien étroit entre l’eau et le changement climatique, puisque ce dernier affecte l’eau d’une façon compliquée: qu’il s’agisse des précipitations imprévisibles ou d’une hausse du niveau de la mer, a-t-il expliqué.

Le Dr Madbouli a souligné que le changement climatique aggrave la pénurie d’eau et les risques liés aux événements météorologiques extrêmes, tels que les inondations et la sécheresse. “La hausse des températures perturbe les régimes de précipitations et le cycle de l’eau, et tous ces effets entraînent de nombreuses répercussions économiques et sociales sur toutes les sociétés, a poursuivi M. Madbouli.

Il a ajouté qu’environ 391 millions de personnes étaient confrontées à une insécurité alimentaire modérée ou grave en 2019, rappelant que ces chiffres ont augmenté de manière alarmante pour atteindre 2,4 milliards de personnes en 2022 selon les rapports des Nations Unies, a-t-il dit. “Bien que l’Afrique ne contribue qu’à 4 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle fait partie des régions les plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique”, selon le Dr Madbouli qui a indiqué que le Continent africain enregistre 15% des catastrophes liées à la météo, au climat et à l’eau et 35% des décès qui y sont liés.
Le ministre de l’Irrigation, Hani Sweilem, a pour sa part, déclaré que le monde souffrait du changement climatique en raison de son impact sur les cultures agricoles et de la hausse des températures, qui entraînent une forte demande en eau, que ce soit dans l’agriculture, l’industrie, le commerce ou pour la consommation domestique.

Selon l’agence de presse du Moyen-Orient (MENA), M. Sweilem a salué les efforts déployés par le ministère de l’Irrigation dans la gestion de l’eau. “Le ministère a géré l’eau avec sagesse et nous n’avons pas ressenti de pénurie d’eau même si nous avons connu les températures estivales les plus élevées pour la deuxième année consécutive”, a-t-il dit. Il a noté que le ministère de l’Irrigation avait mis en œuvre de nombreux projets dans le domaine de l’eau et que de nombreux pays en bénéficiaient.

Le Premier ministre a repris la parole en soulignant : “Avec l’intensification des guerres de longue durée, l’accès à l’eau est devenu l’un des défis humanitaires les plus importants”, précisant à cet égard que dans la bande de Gaza, les forces d’occupation cherchent à empêcher l’accès à l’eau, à l’énergie et à la nourriture, et ont utilisé ce fait comme outil de pression et de guerre, a-t-il regretté.
M. Madbouli a enfin réaffirmé la position ferme de l’Egypte en faveur de la sécurité, de la stabilité et de l’unité du Soudan, faisant savoir que l’Egypte n’hésite pas à soutenir le Soudan pour faire face aux répercussions de la guerre.

“L’Egypte affirme toujours son soutien aux efforts de développement durable dans les pays du bassin du Nil et aux aspirations de leurs populations à un avenir meilleur, a-t-il poursuivi, en affirmant la nécessité de mettre en œuvre les principes du Droit international fondés sur l’utilisation optimales des ressources en eau transfrontalières d’une manière qui évite de nuire aux autres pays, et sauvegarde leurs intérêts vitaux et leur droits fondamentaux.

“Les risques résultant des actions unilatérales qui ne respectent pas les principes du Droit international sur les bassins fluviaux partagés deviennent évidents, et dont les plus importants sont le barrage éthiopien, dont la construction a commencé il y a plus de 13 ans sur le Nil, sans aucune consultation ni d’études suffisantes sur la sécurité ou sur les impacts économiques, sociaux et environnementaux du barrage sur les pays voisins”, a conclu le Premier ministre.