Le Nobel de la paix est remis mardi au groupe japonais de survivants de la bombe atomique, Nihon Hidankyo, qui milite contre l’arme nucléaire, menace redevenue d’actualité près de 80 ans après les bombardements de Hiroshima et Nagasaki, selon l’AFP. La récompense sera reçue à l’hôtel de ville d’Oslo par les trois coprésidents de l’association qui oeuvre pour une planète débarrassée de ces armes, à l’heure où des Etats tels que la Russie menacent de briser le tabou de leur emploi.”Je pense que la déclaration de M. Poutine concernant l’éventuelle utilisation d’armes nucléaires nous a soudainement plongés dans une situation très grave face à cette menace”, a déclaré un membre du trio, Terumi Tanaka, dans un entretien avec l’AFP quelques heures avant la cérémonie.Le président russe Vladimir Poutine agite régulièrement la menace atomique pour l’emporter dans le conflit en Ukraine et a récemment modifié par décret les possibilités de recourir aux armes nucléaires.Pour frapper une ville ukrainienne, l’armée russe, qui dispose du plus gros arsenal atomique au monde, a démonstrativement fait usage le 21 novembre d’un missile balistique de portée intermédiaire, un engin conçu pour porter l’arme nucléaire, dont il avait été démuni pour ce tir.La Russie est prête à utiliser “tous les moyens” possibles pour se défendre, a répété quelques jours plus tard le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.S’appuyant sur les témoignages de survivants – les “hibakusha” – des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, Nihon Hidankyo milite, elle, inlassablement pour une planète débarrassée de ces armes de destruction massive.Les bombardements américains sur ces deux villes japonaises, les 6 et 9 août 1945, firent quelque 214.000 morts et précipitèrent la capitulation du Japon ainsi que la fin de la Seconde Guerre mondiale.





