Si les fêtes de fin d’années sont, pour beaucoup, synonyme de joie et de retrouvailles, elles peuvent aussi tourner à la « défaite de familles ». Quelques conseils pour gérer les remarques, tontons antivax et autres joyeusetés pendant cette période, selon elle.fr.
Certains sujets ont comme un don pour mettre à mal le lien sacré de la famille : le féminisme et le Covid sont deux cas d’école. Défendre ses idées coûte que coûte, y laisser des larmes voire se faire traiter d’hystérique ou de féminazie peut paraître noble, mais à Noël, vous avez aussi le droit d’appuyer sur « pause » pour vous préserver. Et cela ne fera pas de vous une mauvaise féministe/écolo ou toute autre étiquette dont vous vous revendiquez.
La psychologue Ariane Calvo a constaté chez ses patients un pic d’anxiété la semaine précédent le réveillon de Noël. En cause : les retrouvailles en famille sur fond d’anxiété généralisée (Covid + crise écologique + année électorale = cocktail explosif). « Dans ce contexte, il est important de faire le tri entre les questions et remarques qui relèvent de l’intérêt pour l’autre, et celles qui sont une façon de s’introduire à outrance dans la vie personnelle de nos proches. » C’est votre grand-mère qui vous demande si vous n’avez toujours pas rencontré votre futur mari ou votre tante qui vous fait remarquer qu’avec tout ce que vous mangez, ce n’est pas étonnant que vous ne plaisiez à personne, par exemple.
Pour ne pas y laisser de plumes, il faut d’abord savoir de quel camp se positionne notre interlocuteur. « Face au deuxième cas de figure, la meilleure stratégie consiste à détourner tout simplement la conversation, indique l’experte. Faire comme si vous n’aviez pas entendu. La personne qui cherche à vous piquer se retrouvera bête et lâchera l’affaire. » Il est en revanche plus délicat de gérer un proche attentionné mais maladroit, puisqu’on ne veut pas forcément couper court à la conversation, ni prendre le risque de le blesser. « Dans tous les cas, il ne faut pas rentrer dans l’agressivité, estime également Lyne Derose, experte relationnelle, ni enclencher la conversation dans laquelle on ne veut pas aller (par exemple : la question des enfants lorsque l’on n’en veut pas). Répondre avec humour et rassurer est souvent une bonne alternative. On peut par exemple dire : “Vous serez informés en temps voulu”, ou “Fais-moi confiance, tout va bien”. »





