Depuis la grande terrasse de la Citadelle du Caire, on domine la ville aux 1 000 mosquées. Un panorama exceptionnel où des centaines de minarets s’élancent élégamment vers le ciel et où se dessinent par temps clair les silhouettes des trois pyramides du plateau de Guizeh.
Ce n’est pas un hasard si Saladin, devenu sultan, fit construire cette forteresse au 12e siècle, sur un promontoire rocheux. Les fortifications devaient protéger le site de toute attaque, trois portes en assuraient l’accès et un puits garantissait un approvisionnement en eau même en cas de siège.
La Citadelle devient aussi la résidence royale. Face à la menace des Croisades, ses successeurs renforcent la sécurité en y adjoignant des tours, un aqueduc y achemine l’eau du Nil. Palais, mosquée, écuries… occupaient les 10 hectares que couvre la forteresse. Le gouvernement y siègera jusqu’au milieu du 19e siècle.
C’est à Méhémet Ali, le fondateur de l’Egypte moderne, que l’on doit l’aspect de la Citadelle telle qu’on la visite aujourd’hui et notamment la construction de la mosquée Mohamed Ali (Méhémet Ali), inspirée par l’architecture de ses cousines d’Istanbul. Sa cour à colonnade en marbre blanc a beaucoup d’allure avec en son centre la fontaine aux ablutions. Une tourelle arbore une horloge qui semble arrêtée depuis des lustres, c’est un cadeau de Louis Philippe à Ibrahim Pacha, semble-t-il en remerciement de l’obélisque de Louxor qui trône au milieu de la place de la Concorde à Paris.





