Le ministre des Affaires étrangères (AE), de l’Immigration et des Expatriés égyptiens, Badr Abdel Aati, a affirmé le rejet catégorique par l’Égypte de toute tentative visant à modifier la réalité démographique de la bande de Gaza par des propositions de déplacement et de réinstallation du peuple palestinien en dehors de son territoire.
Ces actions constituent une violation flagrante du droit humanitaire international, sapent les efforts de paix et menacent la paix et la sécurité régionales, a affirmé M. Abdel Aati, lors de sa participation, vendredi, à la réunion du comité arabo-islamique sur Gaza, qui s’est tenue en marge du Forum diplomatique d’Antalya (ADF2025).
La réunion s’inscrit dans le cadre des résultats du récent sommet arabe du Caire, a déclaré le porte-parole du ministère des AE, Tamim Khallaf, notant que le ministre des AE a passé en revue les efforts visant à revenir immédiatement à la pleine mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu qui est entré en vigueur le 19 janvier.
Le chef de la diplomatie égyptienne a souligné la nécessité de passer à la deuxième phase de l’accord pour contribuer à la libération des otages et des prisonniers, et au retrait des forces israéliennes de Gaza. Il a également fait le point sur les démarches en cours en vue de faire avancer le plan arabo-islamique de reconstruction de Gaza.
-Le ministre des Affaires étrangères a également souligné la priorité d’un cessez-le-feu à Gaza et l’importance de commencer à mettre en œuvre la deuxième phase de l’accord du 19 janvier 2025.
M. Abdel Aati s’exprimait lors de sa participation à une réunion élargie du comité ministériel arabo-islamique sur Gaza avec la Russie, la Chine, l’Union européenne (UE), l’Irlande, la Norvège, la Slovénie et l’Espagne, en marge de sa participation au Forum diplomatique d’Antalya (ADF2025).
Le chef de la diplomatie égyptienne a discuté du plan de reconstruction arabo-islamique et de la conférence sur le redressement rapide et la reconstruction qui se tiendra en Égypte et qui sera axée sur la mise en œuvre du plan adopté par les parties arabes, islamiques et autres parties internationales.
Le ministre des AE a évoqué la vision de l’Égypte pour faire réussir la conférence et ses ateliers, en mettant notamment l’accent sur le rôle du secteur privé et les mécanismes de financement, ainsi que sur l’aspect politique du traitement des questions de gouvernance et de sécurité à Gaza, comme la formation des policiers palestiniens en vue de leur redéploiement dans la bande de Gaza.
La réunion a abordé l’importance de permettre au Comité de gestion des affaires de Gaza de maintenir l’unité entre la Cisjordanie, Gaza et Al Qods-Est, en soulignant la priorité du processus de redressement rapide pour reprendre les services vitaux à Gaza et préserver le droit des Palestiniens à rester sur leurs terres.
Les participants à la réunion ont souligné l’importance de la conférence sur la solution des deux États qui se tiendra à New York en juin prochain, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, et de la création d’une perspective politique pour la mise en œuvre de la solution des deux États, contribuant ainsi à instaurer la sécurité et la stabilité dans la région.
M. Abdel Aati a insisté sur la nécessité d’autonomiser l’Autorité palestinienne, en soulignant le rôle de l’Égypte et de la Jordanie dans la formation des policiers palestiniens en vue de leur déploiement dans la bande de Gaza.
Les participants à la réunion ont souligné leur soutien au plan de redressement rapide et de reconstruction et à la conférence sur la reconstruction qui doit se tenir en Égypte.
Depuis le début du conflit, l’Égypte n’a épargné aucun effort pour œuvrer à la désescalade et à l’acheminement de l’aide humanitaire. Elle poursuit les négociations entre les parties au conflit, en collaboration avec le Qatar et les États-Unis, afin de rétablir l’accord de cessez-le-feu et d’assurer l’accès de l’aide humanitaire, a affirmé M. Abdel Aati.
Il a souligné la étape charnière au Moyen-Orient, à la lumière des souffrances humaines persistantes dans la bande de Gaza, qui exige une réponse internationale unifiée pour parvenir à la paix, à la dignité et à la justice pour le peuple palestinien, et pour créer une perspective politique nécessaire à l’établissement d’un État palestinien indépendant sur les frontières du 4 juin 1967, avec Al Qods-Est pour capitale.