Par: Ingi Amr
Depuis un certain temps en Egypte les gens ont l’impression que les séismes sont devenus de plus en plus fréquents. La question « as-tu senti le séisme ? » devient de plus en plus récurrente. Ce qui engendre quelques inquiétudes de masses. Est-ce que de nouveaux séismes sont prévus ? Est-ce que l’Egypte fait partie des zones sismiques ? Y a-t-il de quoi avoir peur ?
A chaque fois qu’un séisme est ressenti en Egypte, cela fait remonter à l’esprit le séisme dévastateur de 1992. Le fait que des tremblements de terres se produisent de façon plus fréquente laisse craindre la répétition d’une telle catastrophe. De plus, les récents séismes qui ont secoué Crète et ressentis en Egypte, les informations qui circulent sur un « méga séisme » imminent, tous accentuent les inquiétudes.
L’impression qu’il y a plus de séismes aujourd’hui qu’avant vient de plusieurs facteurs. D’abord, le réseau des stations sismiques à travers le monde est aujourd’hui très dense. Cela permet de localiser de très petits tremblements de terre qui passaient, auparavant, inaperçus. De plus, la densité de la population augmentant, les tremblements de Terre importants provoquent plus de dégâts. En outre, les moyens de communication très rapides propagent l’information d’un séisme facilement même si celui-ci n’a pas causé de pertes humaines.
Il ne semble pas y avoir objectivement plus de séismes ou de gros séismes aujourd’hui qu’avant. Même si plusieurs séismes de magnitudes plus grandes que 7.0 ont été enregistrés ces dernières années, il s’agit d’une variation normale et cela ne veut pas dire qu’il y en aura de plus en plus, rassure le site seismologie.be.
On dit de la Terre qu’elle est « vivante » car elle est animée de mouvements lents mais permanents. C’est sa chaleur interne, qui en s’évacuant, induit des mouvements visqueux dans ses profondeurs. La surface de la Terre se déforme donc lentement sous l’effet du déplacement relatif des plaques tectoniques, d’après le site irsn.fr. Les séismes se produisent sur des failles, qui sont des zones de plus faible résistance mécanique et qui sont donc plus propices à accommoder la déformation imposée par le mouvement relatif des plaques tectoniques.
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L’Egypte se trouve-t-elle dans une zone sismique ?
Selon le professeur Chérif Al Hadi, chef du département des séismes à l’institut national des recherches astrologiques et géophysiques (INRAG), l’Egypte n’est pas située dans une zone sismique mais la zone sismique au milieu de la Méditerranée se trouve à 400 km au nord de l’Egypte. Il est normal que les séismes qui s’y produisent soient ressentis en Egypte mais sans être dévastateurs.
Il importe alors de faire savoir que les régions les plus exposées aux séismes dans le monde sont :
La ceinture de feu du Pacifique : Cette région comprend un certain nombre de zones tectoniques actives, y compris la Californie, le Japon, le Chili et l’Indonésie.
Les Alpes : Cette chaîne de montagnes est située à travers plusieurs pays européens dont la France, l’Italie et la Suisse. Les mouvements tectoniques dans cette région peuvent entraîner des tremblements de terre relativement fréquents, précise le site businessnews.com.tn
La ceinture sismique des Alpes-Himalaya : Cette région comprend les Alpes et l’Himalaya, ainsi que d’autres chaînes de montagnes en Asie.
Le Moyen-Orient : Cette région comprend des zones tectoniques actives, telles que l’Iran et l’Irak. Les séismes sont souvent causés par les mouvements tectoniques dans la zone de collision des plaques eurasienne et arabique.
Au centre de trois plaques tectoniques, la Turquie se situe sur l’une des zones sismiques les plus actives au monde. Ce qui explique le violent séisme qui y a eu lieu le 7 février dernier. Géologiquement, la région est en effet à la limite de trois plaques tectoniques : la plaque arabique au sud, eurasiatique au nord et anatolienne, en plein milieu, sur laquelle se trouve la grande majorité du territoire turc. Or ces plaques bougent constamment.
L’Amérique centrale et les Caraïbes : Cette région comprend des zones tectoniques actives, telles que le Nicaragua et Haïti.
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Magnitude et intensité
La magnitude traduit l’énergie libérée par le séisme sous forme d’ondes sismiques. La magnitude de Richter, la plus connue, permet d’évaluer cette énergie. Augmenter la magnitude d’une unité signifie que l’énergie libérée lors du séisme sera multiplié environ par 30 (par exemple un séisme de magnitude 7,2 libère 30 fois plus d’énergie qu’un séisme de magnitude 6,2), précise le site orne.gouv.fr
L’intensité mesure les effets et dommages du séisme en un lieu donné. Ce n’est pas une mesure par des instruments, mais une observation de la manière dont le séisme se traduit en surface et dont il est perçu. On utilise habituellement l’échelle EMS 92 ou MSK, qui comporte douze degrés (I à XII). L’intensité I correspond à un séisme non perceptible, le début de dégâts notables correspond à l’intensité VI, l’intensité XII correspond à un changement total du paysage (apparition ou disparition de montagnes par exemple).
Un séisme peut se traduire à la surface terrestre par la dégradation ou la ruine des bâtiments, des décalages de la surface du sol de part et d’autre des failles, mais peut également provoquer des phénomènes annexes tels que des glissements de terrain, des chutes de blocs, des avalanches ou des tsunamis.
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Que faire pendant un séisme ?
L’institut national des études astrologiques et géophysique (INRAG) a émis un rapport pour sensibiliser les gens à la manière d’agir en cas de séisme. Où que vous soyez au moment d’un tremblement de terre, abritez-vous immédiatement.
Si vous êtes à l’intérieur :
Restez à l’intérieur. Abritez-vous sous un meuble lourd, comme une table, un bureau, un lit ou tout meuble solide. Couvrezvotre tête et votre torse afin de vous protéger de tout objet qui pourrait vous tomber dessus.
S’il n’y a aucun meuble solide sous lequel vous pouvez vous réfugier ou si vous êtes dans un couloir, mettez-vous en position accroupie le long d’un mur intérieur et protégez votre tête et votre cou avec vos bras.
Si vous êtes à l’extérieur :
Restez à l’extérieur. Dirigez-vous vers un endroit dégagé, à l’écart des immeubles. L’endroit le plus dangereux se situe à proximité des murs extérieurs. Si vous êtes dans un endroit public achalandé, réfugiez-vous dans un endroit où vous ne serez pas piétiné, conseille le site preparez-vous.gc.ca
À ÉVITER :
*Les portes : celles-ci pourraient se rabattre sur vous et vous blesser.
*Les fenêtres, les bibliothèques, les meubles en hauteur et les appareils d’éclairage : vous pourriez être blessé par des débris de verre ou des objets lourds.
*Les ascenseurs : si vous êtes dans un ascenseur pendant un tremblement de terre, appuyez sur les boutons de chaque étage et sortez de l’ascenseur aussitôt que vous le pouvez.
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Y aura-t-il un méga séisme?
Des informations ont inondé les réseaux sociaux, suite aux deux récents séismes ressentis en Egypte. Il s’agit de prévisions liées à un éventuel méga séisme qui pourrait se produire.
En réponse à ces « informations erronées », le professeur Chérif Al Hadi, chef du département des séismes à l’institut national des recherches astrologiques et géophysiques (INRAG), a affirmé que nulle activité sismique anormale n’a été détectée par le réseau national de détection des séismes.
« Il faut chercher les informations auprès des instances compétentes », a-t-il insisté. Le réseau national de détection des séismes est le plus ancien dans le monde arabe, s’est-il félicité.
La détection sismique est un processus essentiel qui utilise des dispositifs appelés sismomètres pour surveiller et enregistrer les ondes sismiques générées par les tremblements de terre ou d’autres sources géophysiques. Ces données sont cruciales pour l’étude des mouvements de la croûte terrestre et pour prévoir les phénomènes sismiques potentiels. En analysant les ondes captées, les scientifiques peuvent évaluer la magnitude, l’emplacement et la profondeur de l’épicentre d’un séisme.
