Le Caire : Dr Badr Abdel-Aati reçoit le directeur général de l’AIEA et réaffirme l’engagement de l’Égypte en faveur du nucléaire civil et de la non-prolifération
Le ministre égyptien des Affaires étrangères et de l’Immigration, Dr Badr Abdel-Aati, a accueilli lundi 2 juin 2025 M. Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), lors d’une rencontre marquée par un échange approfondi sur les enjeux du nucléaire civil, de la non-prolifération et du rôle de l’Égypte dans la sécurité régionale.
Selon le porte-parole du ministère, l’ambassadeur Tamim Khalaf, le ministre Abdel-Aati a salué le rôle essentiel que joue l’AIEA dans la promotion de la stabilité régionale et mondiale, en veillant au respect du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et en développant les usages pacifiques de la technologie nucléaire au service du développement durable. Il a exprimé son appréciation pour les avancées réalisées par M. Grossi depuis sa prise de fonction en 2019, en particulier pour sa participation active aux conférences internationales sur le climat, notamment lors du sommet COP27 à Charm el-Cheikh, qui a contribué à inscrire l’énergie nucléaire dans la lutte contre le changement climatique.
Le chef de la diplomatie égyptienne a souligné l’engagement de l’Égypte en faveur des applications pacifiques de l’énergie nucléaire, illustré par la construction de la centrale de Dabaa. Ce projet stratégique, a-t-il précisé, représente une étape majeure dans le développement énergétique du pays. Il a réaffirmé la volonté du Caire de renforcer sa coopération avec l’AIEA et de bénéficier de son expertise pour assurer le respect des plus hauts standards internationaux en matière de sûreté et de sécurité nucléaires.
Dr Abdel-Aati a également mis en lumière la contribution historique de l’Égypte à la non-prolifération nucléaire, aussi bien au niveau régional qu’international. L’Égypte, a-t-il rappelé, figure parmi les pays fondateurs du régime de désarmement nucléaire, et milite pour un monde exempt d’armes atomiques.
Dans ce contexte, le ministre a dénoncé le déséquilibre actuel des engagements dans la région du Moyen-Orient, qui nuit à la stabilité. Il a pointé du doigt Israël comme étant le seul État de la région à ne pas avoir adhéré au Traité de non-prolifération et à refuser de soumettre l’ensemble de ses installations nucléaires aux garanties de l’AIEA. Dr Abdel-Aati a réitéré l’appel de l’Égypte pour que Tel-Aviv rejoigne le TNP en tant qu’État non doté d’armes nucléaires, et a exhorté le directeur général de l’AIEA à poursuivre ses efforts en faveur de la mise en œuvre de la résolution annuelle du Conseil général de l’Agence sur l’application des garanties au Moyen-Orient.
Cette rencontre vient confirmer l’alignement de l’Égypte sur les objectifs de développement pacifique et de sécurité collective, dans une région où les défis nucléaires demeurent particulièrement sensibles.





