La Révolution du 23 juillet 1952 a déclenché un véritable bouleversement dans les domaines de la construction et du développement, à commencer par les lois de réforme agraire, suivies des grandes décisions de nationalisation, au cœur desquelles figurait la nationalisation du canal de Suez. Cette dynamique s’est concrétisée par l’établissement d’usines géantes telles que le complexe sidérurgique, les usines d’aluminium, et bien d’autres, notamment la construction du Haut-Barrage.
Comme d’autres formes créatives et expressions artistiques, les arts plastiques et la sculpture ont prospéré après la Révolution du 23 juillet 1952. Les réalisations de cette révolution dans les domaines de la construction, du développement et de la justice sociale ont été une source d’inspiration pour les artistes et les plasticiens.

Ces derniers ont créé des dizaines d’œuvres d’art, allant de la sculpture à la photographie, présentées par certaines des figures les plus marquantes de l’histoire du mouvement des arts visuels égyptiens, parmi lesquelles l’artiste Abdel Hadi Al-Gazzar, auteur du tableau L’Homme du Haut-Barrage, et Hamed Owais, auteur de La Sortie du Rosaire.
Les plasticiens ont redoublé d’enthousiasme après le déclenchement de la « Révolution de Juillet ». L’artiste visuel Abdel Hadi El-Gazzar a été rapidement influencé par cet événement historique, qu’il a représenté dans un tableau resté gravé dans les mémoires : L’Homme du Barrage, dans lequel le corps du barrage, formé de structures métalliques massives, finit par représenter le visage de Gamal Abdel Nasser.

El-Gazzar fut surnommé « l’artiste des pauvres et des marginalisés », car il mêlait la réalité à l’imaginaire pour créer un monde à part, un univers singulier où il trouvait sa manière d’exprimer l’amour de sa patrie. Il est parvenu à documenter avec son pinceau l’un des plus grands projets nationaux : Le Haut-Barrage, qu’il a immortalisé pour l’Histoire.
Dans le cadre de la célébration du glorieux anniversaire de la Révolution du 23 juillet, le secteur des arts plastiques du ministère de la Culture a élaboré un programme artistique et culturel varié, destiné à mettre en valeur les réalisations de la révolution et à rendre hommage à un certain nombre d’icônes culturelles et artistiques ayant contribué à les documenter et à souligner leur impact sur la psyché égyptienne.
Ce programme s’inscrit dans le cadre de l’initiative « L’Égypte parle d’elle-même », parrainée par Ahmed Fouad Hano, ministre de la Culture, et organisée par le secteur dirigé par le professeur Walid Qanouch, sous la supervision de l’Administration générale de l’animation culturelle. Il s’est déroulé sur deux journées, les 22 et 23 juillet, dans plusieurs musées d’art et musées nationaux répartis sur divers gouvernorats.
Au Caire, le musée Mostafa Kamel a organisé un symposium intitulé Sarwat Okacha : un chevalier de la culture nationale à l’ère de la Révolution de Juillet, qui a mis en lumière le rôle de cette figure emblématique de la culture égyptienne dans la mise en place des infrastructures de la renaissance culturelle post-révolutionnaire.
À Alexandrie, le Musée des Beaux-Arts a tenu un atelier artistique intitulé Les œuvres d’Abdel Hadi El-Gazzar : un document sur l’époque de la surveillance et le mouvement social égyptien en juillet. Cet événement comprenait un atelier de narration sur l’artiste, une exposition de ses œuvres, ainsi qu’un atelier de simulation de son style artistique unique.


Le Centre Mahmoud Saïd pour les musées a, pour sa part, organisé une série d’événements intitulés La photographie égyptienne contemporaine et la Révolution de juillet 1952. Ces manifestations incluaient des ateliers de narration sur les artistes Hamed Owais et Abdel Hadi El-Gazzar, une exposition de leurs œuvres et des ateliers de simulation inspirés de leurs écoles artistiques respectives.
À Guizeh, le Centre culturel Ramatan (Musée Taha Hussein) a proposé des ateliers d’art intitulés Taha Hussein et la Révolution de juillet, qui traitaient de la relation entre le Doyen de la littérature arabe et la révolution, ainsi que de sa vision de l’éducation comme levier du progrès national. Le centre a également organisé un atelier dédié à la conception d’une fresque artistique intitulée L’éducation est un droit pour tous, comme l’eau et l’air.
Dans les gouvernorats, le général Alaa Abdel-Moaty, gouverneur de Kafr El-Cheikh, a inauguré l’exposition d’art Des touches égyptiennes dans la salle du centre culturel de la ville de Kafr El-Cheikh. Ladite exposition, organisée par le Dr Jacqueline Bochra Youakim, professeure de beaux-arts et de folklore à la faculté des Beaux-Arts de l’université de Minya, s’inscrit dans le cadre de la célébration du gouvernorat à l’occasion de l’anniversaire de la glorieuse Révolution du 23 juillet.
Le gouverneur de Kafr El-Cheikh a visité les œuvres présentées, qui comprennent 33 tableaux représentant des scènes de la vie égyptienne, du folklore, des paysages naturels et des symboles populaires, exprimant l’esthétique des beaux-arts modernes et l’esprit de créativité nationale.
Il a salué le haut niveau artistique de l’exposition, soulignant que les arts plastiques comptent parmi les moyens les plus puissants d’exprimer l’identité et la culture d’un peuple, et de renforcer les valeurs nationales dans le cœur des générations futures. Il a également rappelé que l’organisation d’expositions artistiques soutient les talents émergents et encourage les artistes à partager leurs œuvres avec le public. La culture et l’art, a-t-il insisté, constituent les deux piliers fondamentaux du progrès social et des soutiens essentiels du processus de développement global dans lequel s’engage le pays dans tous les secteurs.





