Dans un article publié le 26 juillet 2025 par Camille Coirault sur le site Presse-Citron, une découverte scientifique majeure vient remettre en question certaines idées reçues sur les origines génétiques des anciens Égyptiens.

Par Marwa Mourad
Grâce à des technologies avancées de séquençage de l’ADN ancien, des chercheurs ont pu analyser le génome d’un homme ayant vécu il y a environ cinq siècles sur le territoire égyptien. Ce travail de paléogénétique a révélé des résultats surprenants : contrairement à l’image d’une continuité génétique linéaire depuis l’Égypte pharaonique jusqu’à aujourd’hui, les données suggèrent que la population égyptienne a connu, au fil des siècles, d’importantes influences extérieures.
Les marqueurs génétiques de cet individu présentaient des proximités inattendues avec des populations d’Europe méditerranéenne et du Proche-Orient, bien plus qu’avec le profil génétique reconstitué des anciens Égyptiens. Cela confirme que l’Égypte, en tant que carrefour historique de civilisations, a toujours été façonnée par des flux migratoires, des échanges commerciaux, des invasions et des métissages culturels.
Une nouvelle lecture de l’histoire
Plutôt que d’affaiblir l’identité égyptienne, cette découverte met en lumière la richesse et la complexité de son histoire humaine. Elle invite à repenser les récits historiques autour d’une Égypte figée dans le passé pharaonique, et à reconnaître l’influence d’un brassage génétique permanent qui a nourri la diversité du pays.
Les auteurs de l’article précisent que cette étude génétique ne constitue qu’un point de départ, et qu’il faudra analyser un plus grand nombre d’échantillons pour affiner les conclusions. Toutefois, cette recherche représente une avancée importante dans la compréhension des dynamiques démographiques du monde antique.