
Emad El-Sonbaty, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Égypte (CCIFE), a affirmé que les relations franco-égyptiennes s’appuient sur des liens historiques, culturels et économiques solides. Fondée en 1992, la CCIFE regroupe aujourd’hui plus de 700 entreprises, jouant un rôle de passerelle essentielle entre les entreprises françaises opérant sur le sol égyptien et les acteurs économiques égyptiens ayant des échanges avec la France.
M. El-Sonbaty a mis en lumière le rôle central que joue la Chambre dans le soutien au climat des affaires et dans la consolidation de la coopération économique entre les deux pays. Il a précisé que la mission de la CCIFE ne se limite pas à représenter la communauté d’affaires française, mais s’étend également à fournir un accompagnement technique, des conseils personnalisés et un accès direct aux institutions françaises. La Chambre organise aussi régulièrement des conférences économiques, des salons professionnels et des rencontres d’affaires en Égypte comme à l’international.
Faciliter l’accès au marché égyptien et soutenir les investisseurs
Parmi les initiatives concrètes évoquées, M. El-Sonbaty a annoncé la création prochaine d’un comité de règlement des différends visant à accompagner les investisseurs étrangers confrontés à des obstacles juridiques. Il a souligné l’engagement permanent de la Chambre à simplifier l’accès au marché égyptien, notamment à travers la mise en relation avec les autorités concernées et la fourniture d’une expertise ciblée.
La CCIFE participe activement aux efforts nationaux de promotion de l’investissement, en organisant par exemple des « missions portes ouvertes » (door-knock missions), en partenariat avec diverses institutions gouvernementales. La dernière en date, organisée en France en septembre dernier, après la formation du nouveau gouvernement égyptien, a réuni des figures de premier plan telles que le ministre de l’Investissement et le vice-Premier ministre.
Il a également insisté sur le fait que la visite du président Emmanuel Macron en Égypte en avril dernier n’était pas un simple événement diplomatique, mais l’aboutissement d’un travail de coordination mené pendant plus d’un an entre la CCIFE, le ministère égyptien de l’Investissement et l’ambassade de France au Caire.
Un marché stratégique aux nombreux atouts… mais encore quelques défis
Avec ses plus de 110 millions d’habitants, l’Égypte représente le plus grand marché de la région MENA. Ce potentiel est renforcé par sa proximité avec l’Europe, une infrastructure en développement constant, une main-d’œuvre jeune et qualifiée, et des procédures administratives progressivement assouplies.
Cependant, M. El-Sonbaty a pointé du doigt certaines barrières qui freinent encore les investissements, notamment l’absence d’une réforme administrative globale et d’une cartographie claire des secteurs prioritaires pour l’investissement. Selon lui, les investisseurs ont besoin de visibilité, de prévisibilité et d’une feuille de route claire pour engager leurs capitaux en toute confiance.
Il a également appelé à un soutien accru pour les entrepreneurs égyptiens souhaitant s’implanter à l’international, insistant sur le fait que « l’investissement n’est pas une science exacte, mais un art fondé sur une convergence d’intérêts ».
Un engagement fort en faveur des PME et de l’inclusion économique
Enfin, le président de la CCIFE a rappelé l’importance accordée aux très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), notamment à travers des partenariats avec l’ambassade de France et plusieurs institutions locales. Ces efforts se traduisent par des programmes de formation, des aides financières et un accompagnement de l’entrepreneuriat jeune.
Il a notamment cité l’exemple récent de la participation de 650 entreprises égyptiennes au plus grand salon agroalimentaire mondial organisé en France, un succès rendu possible grâce à l’appui logistique et technique de la Chambre, depuis l’obtention des visas jusqu’à la mise à disposition de stands adaptés.





