Le Dr Badr Abdel Aati, ministre des Affaires étrangères, de l’Emigration et des Égyptiens à l’étranger, a rencontré les représentants des médias étrangers accrédités en Égypte, dans le cadre des échanges périodiques organisés par le ministère pour présenter les orientations de la diplomatie égyptienne face aux développements régionaux et internationaux.
Abdel Aati a rappelé les principes directeurs de la politique étrangère égyptienne : soutien à l’État national et à ses institutions, respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États, non-ingérence dans leurs affaires intérieures, attachement au droit international et à la Charte des Nations unies. Ces principes, a-t-il affirmé, visent à promouvoir la paix, à bâtir des partenariats et à renforcer la stabilité régionale.
La rencontre a abordé plusieurs dossiers clés, dont la situation à Gaza, au Soudan, en Libye, en mer Rouge, ainsi que la sécurité hydrique et les relations avec l’Afrique.
Sur Gaza, Abdel Aati a réitéré le refus catégorique de l’Égypte de toute extension des opérations militaires ou tentative de déplacement forcé des Palestiniens, dénonçant une politique visant à liquider la cause palestinienne. Il a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu, de la protection des civils et de l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire. Il a rappelé que le passage de Rafah restait ouvert côté égyptien, appelant Israël, puissance occupante, à assumer ses responsabilités et à permettre le passage de l’aide par le côté palestinien, actuellement sous contrôle israélien.
Il a également évoqué les préparatifs de l’Égypte pour accueillir la conférence internationale sur le relèvement précoce et la reconstruction de Gaza dès qu’un accord de cessez-le-feu sera conclu, afin de mobiliser les soutiens nécessaires pour mettre en œuvre le plan arabo-islamique et permettre aux habitants de rester sur leurs terres.
Concernant le Soudan, Abdel Aati a appelé à un cessez-le-feu et à la préservation de l’unité et de la souveraineté du pays. Pour la Libye, il a souligné l’urgence d’organiser simultanément les élections présidentielle et législatives, de démanteler les milices et de retirer toutes les forces et combattants étrangers.
Sur le dossier du Nil et du barrage éthiopien, le ministre a exprimé les préoccupations de l’Égypte, appelant au respect du droit international concernant les ressources en eau partagées et rejetant toute mesure unilatérale d’Addis-Abeba.
Enfin, il a abordé la situation au Sahel et en Afrique de l’Ouest, soulignant les efforts égyptiens pour renforcer la coopération économique et le développement, ainsi que l’importance stratégique de cette région pour l’Égypte. Il a réaffirmé le soutien total de son pays à la sécurité et à la stabilité de la Somalie et de la Corne de l’Afrique, en insistant sur la priorité accordée à la sécurité de la mer Rouge et à la navigation maritime, essentielles pour la sécurité nationale et l’économie égyptienne.





