
L’Association internationale du transport aérien (IATA) prend part aux travaux de la 42ᵉ session de l’Assemblée générale de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), accueillie par la ville de Montréal, au Canada.Le directeur général de l’IATA, Willie Walsh, a déclaré que la sécurité, la durabilité et l’efficacité opérationnelle figuraient au premier rang des priorités de l’Association lors de cette session.Walsh a insisté sur la nécessité d’un soutien accru à la production de carburant d’aviation durable (SAF) et au renforcement du mécanisme de compensation et de réduction des émissions de carbone (CORSIA), considérés comme deux piliers essentiels pour atteindre l’engagement du secteur visant la neutralité carbone d’ici 2050.

Il a toutefois mis en garde contre les risques liés à la poursuite, par certains pays, de l’imposition de taxes et redevances nationales ou régionales sur l’aviation. Selon lui, ces mesures vont à l’encontre de l’esprit de la Convention de Chicago, créent des « patchworks réglementaires » qui entravent le trafic aérien, perturbent les passagers et n’apportent pas de véritable contribution à la durabilité.Le directeur général de l’IATA a également souligné la nécessité de renforcer la sécurité par la publication en temps voulu des rapports d’accidents, la lutte contre les interférences avec les systèmes de navigation par satellites, et la protection du spectre radioélectrique vital pour la sécurité aérienne.Il a rappelé que les normes mondiales, dont beaucoup sont élaborées au sein de l’OACI en coopération avec les gouvernements, constituent la pierre angulaire d’une aviation sûre, efficace et durable dans le monde entier.Willie Walsh a ajouté que cette Assemblée, organisée tous les trois ans, offre aux Etats l’occasion d’harmoniser les programmes de travail de l’OACI avec les priorités les plus urgentes du secteur. Nombre des documents de travail présentés par l’IATA ne demandent rien de plus que l’application des engagements déjà pris par les Etats eux-mêmes. Selon lui, les semaines et mois à venir à Montréal seront déterminants pour définir l’agenda, tandis que les trois prochaines années revêtiront une importance capitale pour concrétiser les accords conclus.A travers ses documents de travail, l’IATA cherche également à inciter les gouvernements à revoir leurs objectifs relatifs à l’utilisation du carburant d’aviation durable, en tenant compte de l’impact des coûts qu’impliquent des obligations imposées sans augmentation parallèle de la production. Elle plaide aussi pour le renforcement des incitations économiques en faveur des producteurs de carburant et la mise en place de politiques correctives pour remédier aux distorsions du marché.