Par : Iman Bahgat

À chaque rentrée, les groupes scolaires sur WhatsApp se réveillent, renouant avec leur mission
première : relayer les informations essentielles entre parents, enseignants et administration. Mais à force de messages hors-sujet, de débats stériles et parfois de tensions, ces espaces censés
simplifier la vie éducative se transforment vite en source de désordre.
Derrière cet outil banal se cache en réalité un véritable défi de civilité numérique. Ces groupes n’ont pas vocation à devenir des forums de discussion générale ni des vitrines pour les réussitespersonnelles des enfants.
Leur rôle est clair : transmettre les horaires, les devoirs, les consignes et
les annonces officielles. Tout le reste relève de l’abus.
L’étiquette, ici, n’est pas un luxe mais une nécessité. Respecter les horaires d’envoi, éviter les
longs messages vocaux, vérifier ses informations avant de les partager : autant de règles simples
qui, si elles étaient appliquées, préserveraient l’efficacité du groupe et le temps de chacun.
Les désaccords, inévitables dans une communauté de parents, doivent s’exprimer sans
agressivité. La critique constructive peut nourrir le dialogue, mais le jugement ou la comparaison
entre élèves n’a pas sa place. L’école n’est pas un terrain de compétition entre familles, encore
moins un ring virtuel.
En définitive, ces groupes sont le reflet de notre savoir-vivre collectif. Les parents qui y
participent ne représentent pas seulement leurs enfants, mais aussi un modèle de comportement.
Faire preuve de respect, de clarté et de retenue, c’est contribuer à transformer ces espaces
numériques en un outil réellement utile au service de l’éducation, plutôt qu’en un théâtre de
malentendus.