Sébastien Lecornu a cédé pour espérer une sortie de crise. Le Premier ministre a annoncé mardi devant l’Assemblée la suspension de la réforme des retraites, symbole de la présidence Macron, obtenant la clémence au moins temporaire des socialistes, qui en faisaient une condition incontournable pour épargner la censure au gouvernement, selon l’AFP.
Saluant comme la CFDT, avec cette suspension, “une victoire” autant qu’un “premier pas qui permet d’envisager les suivants”, le chef des députés PS Boris Vallaud a dit dans sa réponse à la déclaration de politique générale du Premier ministre vouloir faire “ce pari de donner (…) un budget juste au pays”.
“Nous ne censurerons pas dès la discussion de politique générale le Premier ministre”, a explicité le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur TF1, demandant à ses troupes de “respecter” la décision collective de son parti.
“Est-ce que ça veut dire que nous allons tout accepter” dans le budget présenté par M. Lecornu ? “La réponse est non. Le débat ne fait que commencer et je suis aussi déterminé à arracher d’autres victoires”, a ajouté M. Faure.