Des chercheurs français et internationaux révèlent qu’un dyke magmatique s’est formé sous la mer Égée, à l’origine de la crise sismique qui a frappé la région il y a des mois. C’est aussi le signe d’une possible connexion en profondeur entre les volcans de Santorin et de Kolumbo.
Entre octobre 2024 et février 2025, plus de 30.000 séismes ont été enregistrés au large de l’île d’Amorgos et de la caldeira de Santorin, entraînant l’évacuation spontanée de milliers de touristes et habitants. La région est connue pour sa sensibilité aux événements sismiques. Mais la crise qui a marqué le début d’année était inhabituelle. « Cela ne ressemble pas à une crise d’origine tectonique », confiait Frédérique Leclerc, chercheuse à Géoazur, à Sciences et Avenir, au plus fort de la crise, début février 2025. La géologue et son équipe émettaient alors l’hypothèse d’un dyke : une fissure dans laquelle du magma s’était infiltré, s’est refroidi et a durci pour former une nouvelle roche traversant les couches minérales déjà existantes.
Cette hypothèse a été confirmée par les travaux d’une équipe française dirigée par Nikolaï Shapiro et Florent Brenguier, sismologues à l’ISTerre. Leurs résultats viennent compléter une étude internationale sur la crise sismique de Santorin, publiée dans Nature en septembre 2025





