Le ministre des Affaires étrangères, Dr Badr Abdel Aati, a participé, aujourd’hui dimanche, à la 2e édition du Salon AIDC2’25 consacré à l’intelligence artificielle, aux centres de données et à l’informatique en nuage, organisé cette année sous le patronage du ministère des Affaires étrangères. L’événement réunit un large panel d’experts, d’innovateurs et d’entrepreneurs venus du monde entier, illustrant la position de l’Egypte comme pôle régional avancé dans ces domaines stratégiques. Le Salon s’inscrit dans le cadre d’une vision nationale alignée sur les orientations du président Abdel Fattah Al-Sissi visant à renforcer l’infrastructure numérique, élargir les investissements dans le secteur des données et exploiter l’emplacement géographique privilégié de l’Egypte comme carrefour des câbles mondiaux de communication.

Dans son discours inaugural, le Dr Abdel Aati a souligné le rôle déterminant de l’intelligence artificielle dans la promotion du développement durable, l’amélioration des services publics et la stimulation de l’innovation dans des secteurs clés tels que la santé, l’éducation, l’agriculture et l’administration publique. Il a mis en avant le potentiel de transformation économique et sociale que représentent ces technologies pour répondre aux aspirations des populations. Abdel Aati a rappelé que l’Egypte a entrepris des démarches significatives pour bâtir un écosystème national intégré de gouvernance de l’intelligence artificielle, comprenant la création du Conseil national de l’IA et l’adoption d’une stratégie nationale multi-étapes visant à intégrer l’IA dans les services publics, renforcer les partenariats public-privé, soutenir la recherche scientifique, préserver le patrimoine linguistique et culturel, et développer les compétences humaines.

Le chef de la diplomatie égyptienne a également évoqué le rôle actif de la diplomatie égyptienne dans la définition de l’avenir de l’intelligence artificielle sur la scène internationale, à travers sa participation aux discussions du Conseil de sécurité, aux résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies, et à l’élaboration du Pacte numérique mondial lancé en septembre 2024, destiné à initier un dialogue global sur la gouvernance de l’IA. Sur les plans arabe et africain, Abdel Aati a rappelé la contribution majeure de l’Egypte à la rédaction de la stratégie arabe unifiée pour l’IA, de même qu’à celle de la stratégie africaine continentale. Il a aussi souligné la représentation de l’Afrique du Nord par l’Égypte au sein du groupe consultatif créé par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour étudier l’impact de l’IA sur la sécurité continentale.

En conclusion, Abdel Aati a exprimé son souhait que le Salon serve de plateforme pour transmettre au monde l’importance de mettre l’IA au service de la coopération internationale, de promouvoir la transparence, l’équité et la justice dans la conception de ces technologies, et de placer l’être humain au cœur de la transformation numérique, tout en consolidant la place de l’Egypte comme hub régional de l’innovation technologique au Moyen-Orient et en Afrique.