Le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Dr Badr Abdel Aati, a reçu, dimanche 16 novembre 2025, son homologue tchadien Abdallah Saber Fadel, en marge des réunions du comité mixte entre l’Égypte et le Tchad, afin d’examiner les moyens de renforcer les relations bilatérales et d’échanger sur les questions d’intérêt commun.
Le ministre Abdel Aati a salué la dynamique positive que connaissent les relations entre les deux pays ainsi que la volonté mutuelle de les développer et de les porter vers des horizons plus larges. Il a souligné les directives du président Abdel Fattah Al-Sissi, qui appelle à un travail constant pour renforcer la coopération avec le Tchad dans tous les domaines. Cette orientation s’est traduite par des visites de haut niveau, dont celle du Président en décembre 2024, accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires, ainsi que la visite du Vice-Premier ministre chargé du développement industriel, ministre de l’Industrie et des Transports, en février 2025, également à la tête d’une délégation économique — autant d’éléments qui illustrent l’intérêt sérieux de l’Égypte à promouvoir la coopération dans les secteurs prioritaires.
Le chef de la diplomatie égyptienne a insisté sur l’importance de poursuivre le renforcement de la coopération dans divers domaines, notamment la coopération militaire dans la formation et le développement des compétences des forces de sécurité tchadiennes. Il a salué l’important partenariat en cours dans les projets d’infrastructures au Tchad, en particulier la route Égypte–Libye–Tchad, ainsi que les projets de construction, de réhabilitation et de recyclage des matériaux routiers. Il a également souligné l’intérêt du gouvernement égyptien à accroître les échanges commerciaux avec le Tchad au bénéfice des deux pays.
Par ailleurs, le ministre Abdel Aati a évoqué les préparatifs en cours pour l’envoi, en décembre 2025, d’une caravane médicale égyptienne spécialisée en ophtalmologie afin de réaliser 500 opérations à N’Djamena, ainsi que les démarches destinées à fournir des médicaments et des équipements médicaux égyptiens au Tchad à des prix compétitifs. Il a également mis en avant l’importance d’achever la construction du siège de l’Université d’Alexandrie à N’Djamena et de lancer rapidement ses activités, dans l’intérêt commun. Le ministre a présenté les programmes de formation et de renforcement des capacités organisés par l’Agence égyptienne de partenariat pour le développement et le Centre du Caire pour le règlement des conflits, le maintien et la consolidation de la paix, notamment dans les domaines sécuritaires : envoi d’experts, gestion des frontières, lutte contre la traite des personnes, menaces transfrontalières, lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, désarmement, réintégration, climat, sécurité et paix.
La rencontre a également permis un échange de vues sur les principales questions régionales d’intérêt commun, notamment la situation au Sahel et dans la Corne de l’Afrique, ainsi que les développements au Soudan. Le ministre a souligné l’importance d’un cessez-le-feu et de la création de conditions propices au lancement d’un processus politique inclusif préservant l’unité, la souveraineté et la stabilité du Soudan, rappelant les résultats de sa visite dans ce pays le 11 novembre. Il a appelé à une action régionale et internationale concertée en soutien au peuple soudanais et à ses institutions nationales. Le ministre Abdel Aati a également réaffirmé la position de l’Égypte concernant l’unité et la souveraineté de la Libye, insistant sur le soutien aux efforts nationaux libyens fondés sur le principe de la pleine propriété libyenne du processus politique. Il a mis en avant la nécessité d’appuyer toutes les initiatives visant à former un gouvernement unifié capable de préparer les conditions adéquates pour organiser des élections présidentielle et législatives simultanées dans les meilleurs délais, conformément aux cadres de règlement de la crise libyenne, y compris les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
Concernant la sécurité hydrique, le ministre a réaffirmé l’importance de la coopération conformément aux règles du droit international, afin de préserver les intérêts de tous les pays du bassin du Nil. Il a réitéré le rejet catégorique par l’Égypte de toute mesure unilatérale contraire au droit international dans le bassin du Nil oriental, en soulignant que l’Égypte prendra toutes les mesures nécessaires, conformément au droit international, pour protéger sa sécurité hydrique.





