La Grande barrière de corail subit sa pire crise de blanchissement. Ce récif considéré comme bijou de la biodiversité marine et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, traverse une période particulièrement difficile. Les derniers rapports sur le blanchissement des coraux révèlent une dégradation inquiétante, principalement provoquée par le changement climatique. Cette situation affecte non seulement l’écosystème marin, mais aussi les populations locales qui en dépendent. L’année passée a connu la plus grande perte annuelle de corail vivant jamais enregistrée en 39 ans de suivi. Les zones sud, nord et centrale du récif ont respectivement perdu près d’un tiers, un quart et 14 % de leur corail vivant. Ces pertes sont liées aux records de chaleur des deux dernières années, qui ont intensifié le phénomène de blanchissement.Même si depuis 2017 on a pu observer une légère remontée de la couverture corallienne, l’instabilité reste préoccupante. La zone de corail vivant se situe près de sa moyenne sur le long terme, mais cette apparente stabilité masque une fragilité accrue face aux températures élevées persistantes.L’institut australien des sciences marine (AIMS) vient de publier son enquête annuelle dirigée par Mike Emslie, en charge du programme de suivi à long terme. Il est apparu que la couverture corallienne mesurée en 2024 avait atteint un niveau jamais vu depuis le début des relevés il y a 39 ans, selon RSE.Les observations aériennes menées par l’Australie en mars ont montré qu’après examen de 281 récifs dans le détroit de Torres et le Great Barrier Reef nord, 78 d’entre eux présentaient un blanchissement dépassant les 30 %. Ces chiffres illustrent une crise sans précédent pour ce milieu marin.





