Par: Soha Gaafar et Marwa Mourad
Le Centre modèle de Damanhour pour l’agriculture mécanisée, affilié au Centre de recherche agricole et financé par l’Union européenne dans le cadre du projet EU-KAFI, est un établissement de référence pour la formation et la qualification du personnel agricole aux technologies modernes en agriculture et en irrigation. Il contribue ainsi à améliorer l’efficacité de la production agricole, à réduire les pertes, à renforcer la sécurité alimentaire et à assurer un développement agricole durable. Le projet vise à former 50 stagiaires qui à leur tour formeront 150 agriculteurs afin de transmettre des connaissances techniques à près de 80 000 petits exploitants agricoles, ainsi qu’à distribuer des machines et des équipements agricoles modernes à des stations-service automatisées, dont 15 stations appartenant au secteur de l’agriculture mécanisée, 5 stations à l’Institut de recherche en génie agricole et 6 stations à l’Institut de recherche sur les grandes cultures.
Le projet, fruit d’une coopération étincelle avec l’Italie

Le projet s’inscrit dans le cadre de la volonté de l’État de développer le système agricole et d’accroître l’efficacité des agriculteurs, en les formant aux méthodes agricoles modernes les plus récentes sous la supervision d’experts italiens, à l’aide d’appareils et d’équipements de pointe, ce qui contribue à soutenir les efforts visant à instaurer une agriculture intelligente et durable dans le gouvernorat.
Dr Jacqueline Azer, gouverneure de Beheira, et l’ambassadrice Angelina Eichhorst, ambassadrice de l’Union européenne en Égypte, ont inspecté il ya un certain temps le centre modèle d’agriculture mécanisée de Damanhour, affilié au Centre de recherche agricole et financé par l’Union européenne.
Étaient présents Dr Tiberio Chiari, directeur de l’Agence italienne pour le développement à l’ambassade d’Italie au Caire, Dr Yousry Abdel Qawi El-Sayyad, directeur de l’Institut de recherche en génie agricole, et l’ingénieure Manal El-Sayed Ragab, chef de l’Administration centrale des subventions et de la coopération technique dans le secteur de l’agriculture mécanisée.
Informations générales sur le Centre
1. Localisation et affiliation:
Le centre est situé à Damanhour, dans le gouvernorat de Beheira.
Il est affilié au Centre de recherche agricole.
2. Financement du projet :
Le centre est financé par l’Union européenne dans le cadre du projet EU-KAFI.
Participation italienne : Des experts italiens ont participé à la mise en œuvre du projet.
3. Objectifs du centre :
*Former le personnel agricole aux technologies agricoles et d’irrigation modernes.
*Accroître l’efficacité de la production agricole et réduire le gaspillage.
*Promouvoir la sécurité alimentaire et le développement agricole durable.
4. Plan de formation et de sensibilisation :
Formation de 50 stagiaires principaux (personnel central).
Ces stagiaires formeront ensuite 150 agriculteurs (transfert de connaissances aux agriculteurs).
Objectif plus large : Sensibiliser techniquement environ 80 000 petits exploitants agricoles.
5. Infrastructures et équipements :
Distribution de machines et d’équipements agricoles modernes aux stations-service : 15 stations relevant du secteur de l’agriculture mécanisée. On compte également 5 stations pour l’Institut de recherche en génie agricole et 6 stations pour l’Institut de recherche sur les grandes cultures.
6. Soutien institutionnel et partenaires :
Lors de la visite de la délégation de l’Union européenne, le directeur de l’Agence italienne pour le développement, en poste à l’ambassade d’Italie au Caire, était présent.
La direction de l’Institut de recherche en génie agricole était également présente au Centre.
7. Importance stratégique :
Le Centre est considéré comme un pionnier de l’agriculture moderne dans un gouvernorat agricole aussi important que Beheira.
Il constitue un élément essentiel du plan de l’État pour le développement du système agricole et d’irrigation.
8. Résultats et impacts attendus :
*Production : L’utilisation de la technologie réduit les pertes et accroît l’efficacité.
*Social : La formation des petits exploitants agricoles peut améliorer leurs compétences et leurs revenus.
*Environnemental et développemental: L’agriculture intelligente peut contribuer à une agriculture durable.
9. Intérêt local et international :
La visite du gouverneur de Beheira et de l’ambassadeur d’Europe témoigne du sérieux du projet.
La partie européenne a salué les efforts déployés pour former et réformer le système agricole.
Nouveau visage de l’agriculture

Damanhour, un modèle qui change la donne
Au cœur d’une transition agricole décisive, le Centre Modèle de Mécanisation Agricole de Damanhour s’impose comme un laboratoire d’innovation environnementale et un levier stratégique de modernisation rurale. Fruit d’une coopération étroite entre l’Égypte, l’Union européenne et l’Italie, ce centre pionnier introduit des technologies de pointe pour optimiser l’usage de l’eau, réduire les pertes agricoles et diffuser des pratiques durables à l’échelle nationale. Un modèle reproductible qui pourrait redéfinir l’avenir de l’agriculture égyptienne.
Impacts environnementaux
Le Centre Modèle de Mécanisation Agricole de Damanhour représente une avancée majeure vers une agriculture intelligente et écoresponsable. Grâce à l’introduction de technologies modernes, le centre contribue à rationaliser l’usage des ressources naturelles, en particulier l’eau, et à instaurer une approche durable conforme aux défis hydriques actuels.
Le centre forme les agriculteurs à l’utilisation de systèmes d’irrigation performants — tels que l’irrigation goutte-à-goutte ou l’irrigation par aspersion à basse pression — permettant de réduire considérablement la consommation d’eau et d’augmenter son efficacité. L’intégration de capteurs d’humidité et d’outils de mesure avancés offre un modèle concret de gestion précise de l’eau, fondée sur les besoins réels des cultures.
Le centre joue également un rôle essentiel dans la réduction des pertes post-récolte grâce à la formation sur les techniques de mécanisation moderne : nivellement au laser, semences certifiées, moissonneuses performantes. Ces technologies réduisent significativement les pertes liées aux méthodes traditionnelles.
Enfin, le centre contribue à diminuer l’empreinte environnementale du secteur agricole en favorisant une utilisation raisonnée des engrais et pesticides, et en encourageant le recyclage des résidus agricoles au lieu de leur combustion. Ainsi, le centre devient un véritable laboratoire de « bonne pratique agricole » au service d’une agriculture propre et respectueuse des écosystèmes.
Perspectives d’expansion
Le Centre de Damanhour constitue la première étape d’un plan plus vaste visant à diffuser ce modèle technique et pédagogique dans les principaux gouvernorats agricoles du pays. Déjà, un réseau élargi de stations rattachées au ministère de l’Agriculture a bénéficié de soutiens techniques et logistiques :
— 15 stations du secteur de la mécanisation agricole
— 5 stations de l’Institut de Recherche en Ingénierie Agricole
— 6 stations de l’Institut de Recherche sur les Cultures
Ces stations formeront progressivement des « hubs régionaux » capables de reproduire l’expérience de Damanhour dans des gouvernorats tels que Kafr Al-Cheikh, Dakahlia, Sharqia, Fayoum et Beni Suef.
L’expansion nationale du modèle dépendra des résultats mesurés dans la première phase : économies d’eau réalisées, réduction des pertes, capacité des agriculteurs à intégrer les nouvelles technologies. L’Union européenne et la partie italienne ont déjà exprimé leur volonté d’accompagner cette montée en échelle à travers des financements additionnels, des programmes de formation avancés et un appui technique spécialisé.
L’objectif est clair : faire de ce projet un pilier d’un programme national d’agriculture intelligente.
Une coopération exemplaire entre l’Égypte, l’UE et l’Italie
La création du Centre Modèle de Damanhour est le fruit d’une coopération tripartite parfaitement intégrée. Le gouvernement égyptien a assuré l’infrastructure, les terrains et le cadre institutionnel nécessaires à la mise en œuvre, tandis que le Centre de Recherche Agricole (ARC) a élaboré les programmes de formation, sélectionné les experts et coordonné directement avec les agriculteurs.
L’Union européenne, via le programme EU-KAFI, a fourni le financement, les équipements modernes, ainsi que les outils de suivi et d’évaluation garantissant un transfert technologique conforme aux standards européens.
Les experts italiens, pour leur part, ont apporté un savoir-faire précieux dans les domaines de la mécanisation de précision, de la gestion de l’eau, de la réduction des pertes et de l’intégration de solutions technologiques au service des cultures stratégiques.
Cette synergie entre partenaires locaux et européens illustre un modèle de coopération réussie. Elle contribue à renforcer la sécurité alimentaire en Égypte, à moderniser le secteur agricole et à former plusieurs milliers d’agriculteurs aux pratiques de demain.





