Prénom : Saja
Nom : Mohamed
Âge : 13 ans
Année scolaire : Première préparatoire
Ecole : Saint Vincent de Paul
« Ne me quitte pas, il faut oublier, tout peut s’oublier. Oublier le temps des malentendus et le temps perdu. Oublier ces heures qui tuaient parfois. Ne me quitte pas et je t’offrirais des perles de pluie, venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu’àprès ma mort, pour couvrir ton cœur d’or et de lumière. Je ferais un domaine où l’amour sera roi, où l’amour sera loi, où tu seras roi. » Ces mots sortaient du cœur pur de Mélanie en les disant à Fabien qui était enfermé dans sa tombe sous un sol qui ne savait pas la valeur de ce qui se cachait sous sa couverture.
Dans sa chambre, Mélanie qui avait des étincelles enfermées dans son cœur envers Fabien, sentait que sa vie n’était qu’une mélodie qui n’a pas de sens. George est allé pour échanger la parole avec elle. Il lui demanda : « Ta vie est encerclée par l’amour et la mort, tu rends ton cœur à des histoires. Mais pourquoi ? Quelque fois je dis des mots bizarres et quelque fois je parle trop, mais mon cœur tombe à l’eau. Quelque fois je risque à contretemps et mon cœur n’y comprend rien. Attends, mais je suis une âme vivante ou un cœur mort ? Je ne me capte plus, je ne me trouve plus, mais je ne sais plus qui je suis. Toi au moins tu as une vie, mais moi ma vie a disparu. » Une réponse sans question est sortie de Mélanie.
George, Stéphanie, Roméo se réunirent ensemble en pensant à Fabien qu’ils venaient de perdre et à Mélanie qu’ils pourraient perdre. En pensant, les catastrophes ne s’arrêtèrent pas : ils entendirent un son étrange qui venait de la chambre de Mélanie. Un silence lourd de sens pesait sur le groupe, chacun retenant son souffle. Ils s’empêchèrent d’y aller.
La porte ne voulait pas s’ouvrir, elle était close par une verrou en fer. George s’éloigna un peu et courut vers la porte pour la casser. La porte se cassa et ses épaules saignaient. Mais personne ne fit attention et ils se précipitèrent vers Mélanie qui était assise sur le bord de la fenêtre et disait : « Ne vous approchez pas de moi. Ne me posez pas de question, la réponse est dans mes yeux. » Le visage pâle de Sébastien trahissait une inquiétude particulière.
Sébastien, qui avait le béguin pour Mélanie, la regarda dans ses yeux toutes blanches. Des mains tremblaient en s’approchant d’elle, incapable de cacher ses émotions. Elle lui demanda : « Qu’est-ce que tu vois ? » « Je vois tes yeux blancs comme ta vie pure », répondit Sébastien. « Non, elles sont blanches car elles sont effacées, il n’y a pas de souvenirs, de vie ni de l’envie. » Elle lâcha la main de Sébastien qui la tenait fort et elle tomba pour voir si son autre vie était mieux ou non. Le choc de sa chute résonna dans le cœur de chacun comme un glas.
La fin, c’est votre destin. Personne ne pourra s’enfuir de sa fin. Si tu regardes tes yeux, tu trouveras la réponse de tout.
A suivre





