Le pape Léon XIV a participé aujourd’hui vendredi à une grande prière avec la communauté orthodoxe pour les 1.700 ans du Concile de Nicée, un évènement fondateur pour le christianisme, au deuxième jour de sa visite en Turquie.
Arrivé jeudi dans le pays à majorité musulmane pour son premier voyage à l’étranger, le pape américain a été reçu par le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan à Ankara, où il a appelé la Turquie à jouer un rôle de “stabilisateur” dans un contexte mondial “fortement conflictuel”, rapporte l’AFP.
Malgré un lourd dispositif de sécurité, la visite du pape est passée largement inaperçue dans le pays, même si les médias ont relayé ses appels à “ne pas céder” aux “stratégies de pouvoir économique et militaire”.
Vendredi, Léon est attendu à Iznik, l’antique Nicée, au sud-est d’Istanbul, pour célébrer avec les autorités orthodoxes les 1.700 ans du premier concile oecuménique qui avait réuni, en l’an 325, plus de 300 évêques de l’Empire romain.
Invité par le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier, figure majeure et interlocuteur privilégié du Vatican chez des orthodoxes divisés, il a pris part sur les rives du lac d’Iznik à une prière oecuménique à laquelle devait initialement participer le pape François, décédé en avril.
Divisés depuis le grand schisme de 1054 entre les Eglises d’Orient et d’Occident, catholiques et orthodoxes maintiennent un dialogue et des célébrations communes (oecuméniques), malgré des divergences doctrinales.
Ils ont notamment engagé des efforts afin de trouver une date commune pour Pâques, fête la plus importante du calendrier chrétien, qu’ils célèbrent selon le calendrier julien ou grégorien.
Dans un document publié dimanche, le chef de l’Eglise catholique a invité à “marcher ensemble pour parvenir à l’unité et à la réconciliation”, en laissant “derrière soi les controverses théologiques”.





