À la fin de l’année, le temps ne s’écoule plus de la même manière pour les femmes. Il se suspend, interroge, pèse parfois. Décembre n’est pas seulement un mois de fêtes : c’est un miroir tendu à celles qui portent mille rôles, mille attentes, mille silences.
Par : Walaa El-Assrah
Décembre, ce mois qui demande des comptes
Pour beaucoup de femmes, la fin de l’année arrive comme une respiration… ou comme une mise à l’épreuve.On ferme des agendas, on boucle des dossiers, on prépare les fêtes, on pense aux autres avant de penser à soi. Et au milieu de cette agitation, une question revient, sourde mais insistante :
« Qu’ai-je fait de cette année ? »


Ce bilan n’est pas toujours formulé à voix haute. Il se glisse dans les moments de solitude, dans le silence d’un soir, dans un regard posé sur une photo ancienne ou un message jamais envoyé.
Entre ce qui était prévu et ce qui a été vécu, il y a, chez beaucoup de femmes, un décalage entre l’année rêvée et l’année réelle. Celles qui avaient prévu de changer de travail mais ont dû rester.
Celles qui pensaient se retrouver et se sont oubliées. Celles qui ont tenu bon pour tout le monde, sans jamais s’autoriser à faiblir.
La fin de l’année ne juge pas, mais elle révèle. Elle met en lumière les compromis, les renoncements, mais aussi les petites victoires invisibles : avoir tenu, avoir appris, avoir survécu à ce qui semblait insurmontable.
La fatigue invisible des fêtes

Contrairement aux images idéales, les fêtes de fin d’année ne sont pas toujours synonymes de repos pour les femmes.
Organisation, charge mentale, attentes familiales, injonction au sourire : la célébration peut devenir une performance.
Pourtant, derrière les tables dressées et les décorations, beaucoup aspirent à autre chose :
un moment de calme, une soirée sans obligations, le droit de ne pas être parfaite.
Décembre, un espace de vérité
Certaines femmes prennent conscience de relations devenues lourdes, de chemins qui ne leur ressemblent plus. D’autres réalisent au contraire leur force, leur capacité à se réinventer, à recommencer malgré les blessures.
La fin de l’année est aussi un moment de lucidité.

C’est souvent en décembre que naissent les décisions silencieuses :partir, rester, changer, ralentir.
Pas des résolutions spectaculaires, mais des promesses intimes.
Regarder l’année sans se juger
Ce que beaucoup de femmes apprennent avec le temps, c’est que toutes les années ne sont pas faites pour briller. Certaines sont là pour enseigner, réparer, préparer.
Réussir une année ne signifie pas tout accomplir, mais parfois simplement être encore debout.
À l’approche de la nouvelle année, le véritable acte de courage est peut-être celui-ci :
se regarder avec bienveillance, se remercier pour ce qui a été supporté et s’autoriser à espérer autrement.
Vers une nouvelle année, autrement
La femme qui s’avance vers la nouvelle année n’est jamais la même que celle de janvier dernier. Elle porte des traces, mais aussi des forces nouvelles.
Et si la fin de l’année n’était pas une course vers demain, mais une pause pour se reconnaître enfin ?





