Par Galal Aref
Al-Akhbar
La guerre de Suez que nous allons célébrer dans quelques jours soit le 23 décembre souffle cette année sa 65ème bougie. Soixante-cinq ans d’une victoire glorieuse, qui a marqué réellement notre région et le monde entier. Une célébration qui rappelle que notre Nation sait comment préserver sa terre, récupérer ses droits et vaincre les agresseurs peu importe leur force. L’Egypte et le monde en ce jour étaient face à un nouveau chapitre. Il y a 65 ans, le dernier soldat britannique a quitté notre pays au mois de juin après une présence de 74 ans. Quelques semaines plus tard, l’Egypte a repris l’Autorité du Canal de Suez sous son giron. Un droit légitime qu’il fallait bien défendre après des années d’exploitation. Evidemment, le Président Gamal Abdel Nasser ne pouvait pas prendre la décision de nationaliser le Canal de Suez en présence de 80.000 soldats britanniques. Après la révolution de 1952, il a commencé graduellement à bâtir la puissance de l’Egypte qui est devenue petit à petit le soutien et l’appui aux mouvements d’indépendance et de libération dans le monde arabe et le Tiers-Monde. L’Egypte défendait ses droits légitimes, alors que l’agression tripartite – menée par la Grande-Bretagne, la France et l’entité sioniste – était leur riposte contre lesdits droits. Les agresseurs pensaient qu’ils s’étaient embarqués pour une promenade à Port-Saïd et ne s’attendaient donc pas à ce qu’ils ont trouvé : la petite cité a résisté à leur agression et à leur arsenal militaire. Elle a résisté aux armées de deux grands empires d’occupation. Les agresseurs croyaient que les traîtres (les Frères musulmans et les partisans de l’ancien régime) allaient les aider à s’infiltrer à l’intérieur. Or, le peuple a sapé toutes ces chimères. L’Egypte entière s’est alliée à l’appel de Nasser lancé depuis Al-Azhar : « Nous allons combattre, nous n’allons pas capituler ». Ce n’était pas la victoire d’une petite cité seulement, ni de l’Egypte, mais du droit d’un peuple face à une agression étrangère et des armées d’occupation. C’est pourquoi le 23 décembre constitue la fête de tous les peuples qui aspirent à la liberté et à l’indépendance face aux forces d’oppression. Aujourd’hui, 65 ans plus tard, le monde a changé après la guerre de Suez et l’épopée de Port-Saïd. Nous sommes conscients du fait que notre bataille se poursuit et qu’en partie, elle dépend de la mémoire de la patrie. Dans quelques jours, nous allons célébrer la victoire de 1956. Que l’âme des martyrs repose en paix !





