Al-Akhbar
Par Ahmed Hachem
Aucun Etat dans le monde, peu importe sa politique, ne permet au secteur privé de contrôler l’économie. Il lui permet seulement d’obtenir un quota de l’économie. Ce quota diffère en fonction de la nature de chaque Etat. En plus, la majorité des Etats, y compris les pays économiquement développés, disposent du plus grand quota de l’économie que ce soit à travers des investissements directs ou indirects, cela se fait à travers le contrôle de la majorité des actions de l’entreprise privée, notamment celles qui produisent des articles stratégiques. Dans d’autres cas, les institutions de l’Etat contribuent dans l’économie. L’objectif est que le secteur privé ne contrôle pas le processus de production et par conséquent l’apanage est évité. En Egypte, nous avons vu comment les entreprises relevant de l’Armée ont contribué dans l’économie nationale pour limiter la hausse des prix des articles stratégiques à l’instar du fer, du ciment, des produits agricoles, du lait pour enfant et d’autres. Si nous prenons l’exemple des deux plus grandes économies dans le monde, la Chine et les Etats-Unis, nous trouverons que l’Etat contribue de manière principale à l’économie. En France, l’Etat dispose de la majorité des actions dans la plupart des grandes entreprises pour intervenir au moment approprié et de manière indirecte pour mettre les politiques et les orientations de ces entreprises sur les bons rails. Malgré tous ces exemples, certains ont répété au cours des dernières années que les entreprises de l’Etat sont des concurrents du secteur privé sur le plan économique. Des paroles infondées sachant que le secteur privé en Egypte réalise la plus haute rentabilité dans le monde. S’ajoute à cela le fait que le gouvernement n’épargne aucun effort en vue de subvenir aux demandes des hommes d’affaires à l’instar d’imposer des taxes aux produits qui portent atteinte à l’industrie locale, modifier les lois sur les investissements, les taxes, les projets et sur la faillite, etc. La plus grande preuve réside dans les propos et déclarations du Président Abdel Fattah Al-Sissi à l’inauguration de mégaprojets nationaux en Haute-Egypte la semaine dernière lorsqu’il a dit : «Le secteur privé et le gouvernement, nous sommes une même famille, nous sommes le même ». Il a ajouté que l’une des entreprises qui travaillent dans le secteur de la construction a pu obtenir 75 milliards de LE en sept ans, soit 11 milliards de LE par an. “Si une entreprise travaille annuellement contre 11 milliards de LE, comment alors dire qu’il n’y a pas de travail sur le marché ?”; s’interroge-t-il. Et le Chef de l’Etat d’indiquer qu’il y a 4.375 entreprises qui ont travaillé : 150 entreprises ont travaillé avec au moins un milliard de LE, et l’entreprise qui s’est taillé la part du lion a atteint 75 milliards de LE.





