Par Oussama Saraya
(Al-Ahram)
Le cri de l’Egypte lancé depuis son Sud, ou son “HauteEgypte”, aux derniers jours de l’année passée, a bien touché la conscience nationale aux premiers jours du Nouvel An, pour ainsi annoncer que les Egyptiens ont redécouvert leur pays. Le plus important est qu’ils ont redécouvert leur identité.
Les Egyptiens n’ont plus besoin d’importer des produits ou des services ou même des idées d’Occident ou d’Orient. Ils ne trébuchent plus comme aux anciennes années, poussés par des chaînes de télévision incitatives qui cherchent à faire produire un état de chaos. Nous n’avons plus besoin d’imiter n’importe qui ni non plus de cloner des idées de n’importe quelle partie.
Les Egyptiens sont désormais instigateurs d’idées, pleins de confiance, sachant bien dès à présent leur identité inébranlable. (…) Le message de la HauteEgypte est clair pour les habitants du Nord du pays, du Caire et des villes côtières. De là, puisons notre identité et nos armes, nous nous bâtissons. Même l’identité visuelle, nous la puisons du “Saïd” égyptien. Ses habitants sont pleins de puissance et de confiance. Ils nous rappellent clairement notre identité. L’année passée, nous avons assisté à la parade des momies royales, du Musée de Tahrir vers le Musée national de la civilisation. Nous avons ensuite suivi une autre parade lors de l’inauguration de l’Allée des Béliers, dans un spectacle imposant à Louxor. Un peu plus avant, un obélisque fut déplacé vers la Place Tahrir avec d’anciennes statues de béliers. (…) Notre identité, nous la puisons depuis des milliers d’années d’une civilisation séculaire (…) La personne qui n’a pas un concept clair de son identité, de soi ou du lieu où elle vit, se trouvera fort déchirée entre plusieurs concepts, comme “moi, lui et eux”. C’est pourquoi, ma joie ne s’est pas limitée à l’inauguration de ces mégaprojets qui bâtissent à nouveau l’Egypte, mais elle s’étendait surtout à la vitalité de la Haute-Egypte, et à l’identité égyptienne redécouverte, à travers la construction, le développement et la modernisation, c’est que nous avons réussi à rendre la confiance aux Egyptiens, en leur identité pharaonique, islamique et copte, ce qui nous a permis de refaire la connaissance avec notre nation. (…)





