Par Farouk Goweida
Al-Ahram
Bonne fête à tous les Egyptiens, musulmans aussi bien que chrétiens ! Bonne nouvelle année en Egypte où ses mosquées embrassent ses églises et le son des cloches se mêlent à la voix des muezzins. Chaque année et l’amour sur lequel nous nous sommes rassemblés unit toujours nos volontés et transcende nos mœurs, pour nous assurer que notre chemin vers Dieu est le même, et que le Saint Coran a parlé de la Vierge Marie et de sa générosité et de sa bonté sur les dames du monde, dans les sourates Mariam et Al-Imran (…) Voilà que le Coran a parlé de la Vierge et de Jésus en leur accordant tout honneur… d’où viennent donc les conflits et les séditions ? Le Saint Coran, qui a été révélé à notre Prophète, paix et salut sur lui, honore tous les Prophètes et les a placés dans une position d’élite. Dans le Coran, il y a des sourates portant les noms des Prophètes, parlent d’eux et évoquent leur vie avec toute vénération. Dans notre chère Egypte, vous ne savez pas si votre voisin est musulman ou chrétien. Et vous ne savez pas si le médecin qui a soigné votre fille ou le professeur qui l’a enseignée est musulman ou chrétien. Vous ne faites non plus point de distinction entre Magdi Yacoub, Raafat Kamel, Mohammad Ghoneim et Ahmed Okacha. Il n’y a pas de différence pour nous entre ceux qui vont dans les mosquées et ceux qui vont à l’église, parce que nous prions tous Dieu et nous demandons sa miséricorde et son pardon.
Le Pape Chenouda avait dit que l’Egypte n’est pas une patrie où nous vivons, mais plutôt une patrie qui vit en nous. C’est dans cette Egypte que le croissant et la croix resteront, tout comme elle demeurera la patrie qui nous a toujours rassemblés autour de l’amour et la tolérance.
Sincères félicitations à sa Sainteté le Pape Tawadros II et aux frères coptes pour leur fête, qui est la fête de toute l’Egypte. De telles occasions rappellent aux Egyptiens les sentiments de cordialité et de communication qui ont uni notre grand peuple et en ont fait un modèle d’appartenance et d’honnêteté.
