La dernière semaine a marqué plusieurs offensives hivernales simultanées, en Amérique du Nord et sur l’est de l’Europe. Une situation liée au décrochage du vortex polaire. Le vortex polaire est le nom utilisé pour désigner les vents de haute altitude qui tournent autour de l’Arctique en saison froide, contenant l’air froid sur la zone polaire. Mais dans certaines conditions, ce vortex se détend et permet à l’air froid de s’écouler vers des latitudes méridionales, avec à la clé des vagues de froid et des tempêtes de neige. Le jet stream (vent de haute altitude) connaît deux ondulations majeures : l’une sur l’est de l’Amérique du Nord, l’autre sur l’est de l’Europe. Ces oscillations du jet stream, appelées “vortex polaire”, provoquent des descentes d’air froid vers le sud. Ainsi, une tempête de neige majeure a concerné l’est des ÉtatsUnis puis l’Ontario et le Québec. 300.000 personnes se sont trouvées privées de courant en Caroline et en Virginie où il est localement tombé 30 cm de neige. À Ottawa au Canada, il est tombé 46 cm de neige, il s’agit d’un record pour un mois de janvier. À New-York, il n’est plus prévu de dégel d’ici au 30 janvier. En Europe de l’Est, la descente d’air froid a occasionné un temps hivernal ainsi qu’une tempête de neige en Pologne, en Allemagne, en Tchéquie et en Hongrie. Puis les Balkans ont subi des conditions de blizzard, liées à ce décrochage du vortex polaire et sa plongée sur la partie orientale du bassin méditerranéen. Les températures chuteront fortement. Elles perdront ainsi de 5 à 10° C en 24 h comme à Athènes.