Gamal Salama est né dans une famille d’artistes à Alexandrie en 1945 et a étudié très tôt la musique au Conservatoire du Caire où il obtient un diplôme de l’Institut supérieur de musique, avant de se rendre en Russie où il obtient un doctorat en composition musicale de l’Université Conservatoire de Moscou.
Depuis ses premières années dans la maison de son père, l’artiste Hafez Salama, entre mélodies et instruments de musique, l’enfant Gamal Salama n’avait donc pas le choix. Son père lui propose d’intégrer l’Institut Supérieur de Musique afin de mettre à l’épreuve le don divin brut du jeune homme, comme s’il voulait boire toutes les couleurs de l’art. Parallèlement aux études, il a travaillé avec de grands artistes à l’instar d’Ismail Yassin, Soraya Helmy et Shukoko. Il a également joué dans le groupe Umm Kulthum, alors qu’il n’avait pas plus de 17 ans à cette époque. Salama n’étant pas satisfait de ce qui était réalisé en Égypte, il s’est lancé à la recherche d’un autre type de succès, et s’est rendu à cet effet dans la capitale russe, pour rejoindre le Conservatoire de Moscou. Il retourne en Égypte en 1976 muni d’un doctorat.
La musique de Jamal Salama a constitué une grande partie de la notoriété des Égyptiens, en tant que bande originale de nombreuses œuvres d’art. Au cours de son long parcours artistique, il compose la bande originale de près de 220 œuvres entre cinéma, téléfilm et théâtre. Salama a joué de l’instrument à clavier dans le groupe Umm Kulthum, puis a dirigé l’Ensemble national de folklore et a été membre du comité de musique du Conseil suprême de la culture.
Le regretté musicien a également posé son empreinte dans des œuvres religieuses notamment la série “Il n’y a de dieu que Dieu”, “Muhammad est le messager de Dieu dans le monde”, en plus de “L’heure d’Ould Al-Huda “ chanté par l’artiste Yasmine El-Khayyam, où son ton était mêlé aux mélodies géniales “Salamah” qui vivent depuis plus de 40 ans dans le cœur des Égyptiens. Côté lyrique, le musicien Gamal Salama a collaboré avec un célèbre groupe d’artistes, où il a présenté avec Samira Saeed ses œuvres les plus remarquables qui ont été des premiers pas réussis dans sa carrière artistique. On peut citer “Jani a dit après deux jours”, “Je ne t’abandonne pas”, et “Ehky Ya Schahrazad”. Il a produit sa collaboration avec Majida El Roumi pour sa célèbre chanson “Beirut Sitt Al Dunya” et le poème “The Gazette” d’après les paroles du poète Nizar Qabbani, et avec Al Shahroura la chanson “Sa’at Sa’at” de son dernier film, “A Night When the Moon Wept.”