L’Égypte accueillera officiellement la prochaine Conférence des parties COP27 de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques à Charm Al-Cheikh en novembre 2022, après l’annonce de la sélection de l’Égypte lors de la COP26, qui s’est tenue à Glasgow. La COP27 sera une véritable conférence africaine, pour progresser dans des domaines prioritaires tels que le financement climatique, l’adaptation au changement climatique. De nombreux préparatifs sont actuellement en cours pour la tenue de la COP27 à la station balnéaire de Charm Al-Cheikh. Les instances de l’Etat mobilisent tous les efforts pour que la conférence reflète l’intérêt accordé par l’Etat égyptien et le continent africain à la question du changement climatique. Nombre d’idées et d’initiatives seront adoptées pour la tenue de la COP27. Il s’agit de la mise en place d’un réseau et d’une plateforme de recherche qui comprennent tous les instituts et centres de recherche travaillant sur la question du changement climatique. Il s’agit également d’adopter de plus en plus de projets verts dans le plan d’investissement de l’État, qui s’élèvent à 30% du total des investissements de l’exercice en cours. Il est question de davantage de soutien aux secteurs appuyant l’économie verte et respectueux de l’environnement.
Les changements climatiques
Les changements climatiques sont la question déterminante de notre époque et nous sommes à un moment décisif, indique le site un. org. De l’évolution des conditions météorologiques, qui ont des effets sur la production agricole et alimentaire, à l’élévation du niveau des mers, qui augmente les risques d’inondations, les conséquences des changements climatiques sont mondiales. Sans action immédiate, il sera beaucoup plus difficile et coûteux de s’adapter aux conséquences futures de ces changements. Après plus d’un siècle et demi d’industrialisation, notamment la déforestation et l’agriculture à grande échelle, les quantités de gaz à effet de serre (GES) présentes dans l’atmosphère sont parvenus à des niveaux jamais atteints. La concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère est directement liée à la température globale moyenne sur la Terre. Le gaz à effet de serre le plus abondant (deux tiers) est le dioxyde de carbone (CO2), largement produit de la combustion d’énergies fossiles.
Un réchauffement planétaire de 1,5 °CEn octobre 2018, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié un rapport spécial sur les effets du réchauffement planétaire de 1,5 °C. Il a été établi que pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C, des changements rapides seraient nécessaires dans tous les aspects de la société. Ce rapport met en exergue un certain nombre de conséquences des changements climatiques qui pourraient être évitées si le réchauffement était limité 1,5 °C, et non à 2 °C ou plus. Ainsi, d’ici à 2100, le niveau de la mer à l’échelle de la planète serait, si le réchauffement était limité à 1,5 °C, inférieur de 10 cm à celui qui risquerait d’être enregistré s’il était limité à 2 °C. La probabilité que l’océan arctique soit libre de glace en été serait d’une fois par siècle si le réchauffement est limité à 1,5 °C, mais d’au moins une fois tous les dix ans s’il est limité à 2 °C. Avec un réchauffement de 1,5 °C, 70 à 90 pour cent des récifs coralliens disparaîtraient, alors qu’avec un réchauffement de 2 °C, la quasi-totalité (> 99 pour cent) serait anéantie. Les émissions mondiales nettes de dioxyde de carbone (CO2) devraient être réduites d’environ 45 pour cent par rapport aux niveaux de 2010 d’ici à 2030, et il faudrait atteindre un «bilan nul» des émissions aux alentours de 2050.
Changement climatique : Efforts de l’Egypte
Le ministère de l’Environnement avait publié une brochure illustrée sur les efforts déployés par l’Egypte dans le domaine de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et dans la lutte contre les effets négatifs du changement climatique. Les plus hautes autorités et le gouvernement accordent la priorité absolue à l’action environnemental, notamment aux projets d’adaptation aux effets des change ments climatiques. L’Egypte est convaincue que la protection de l’environnement est la base du développement et de la prospérité pour le monde. L’Egypte se dirige vers une “troisième révolution industrielle” axée sur l’utilisation efficace des ressources pour réduire les émissions, les systèmes intelligents de gestion de l’énergie et la gestion intégrale des ressources.
La brochure jette la lumière sur le projet de conversion des carburants des huiles lourdes en gaz naturel, sur les initiatives visant à améliorer l’efficacité énergétique, sur l’utilisation de petites applications décentralisées d’énergie renouvelable.Au secteur des transports, qui est la deuxième source d’émissions de gaz à effet de serre en Égypte, l’Égypte s’efforce de mettre en place un système de transport respectueux de l’environnement. Dans le domaine des ressources hydrauliques, l’Égypte fait de grands pas dans le revêtement des canaux pour réduire les pertes en eau. Sans oublier le traitement des eaux usées pour la réutilisation dans l’irrigation.
L’Égypte investit également dans l’adoucissement de l’eau de mer. Pour ce qui est de la lutte contre les changements climatiques, il importe de jeter la lumière sur les efforts de la protection des côtes contre la hausse du niveau de la Mer ; projets exécutés dans le littoral Nord.