Par Abdel Razek Tawfik
Al-Gomhouriya
L’ennemi le plus dangereux et le défi le plus grand auxquels tout Etat est confronté sont l’absence et la perte de conscience et de compréhension correcte. Si nous parlons du risque des nouvelles guerres qui dépendent de la mauvaise utilisation des communications et du recul des guerres traditionnelles, nous sommes face à un véritable danger qui menace l’existence des Etats, leur unité, leur sécurité et leur stabilité, affirme Abdel Razek Tawfik dans un article publié par le quotidien Al-Gomhouriya. Dans les guerres traditionnelles, l’ennemi est clair ; le niveau de son armement est connu et parfois même ses plans et ses tactiques.
La guerre se déroule dans une superficie limitée et précise (…) Les Etats peuvent, grâce à leurs capacités et leurs armes, faire face à l’attaque. Dans les nouvelles guerres non traditionnelles, il n’existe ni endroit précis pour le combat, ni armées visibles. Ce type de guerre attaque les quatre coins de l’Etat. Le terrorisme par exemple est un ennemi invisible (…) qui commet des attentats soudains (…) et qui vise à faire chuter les pays, les diviser ou y semer le chaos.
L’axe le plus important est celui des médias et des communications à travers lesquels des campagnes planifiées sont lancées pour fausser la conscience, propager des rumeurs, nuire à la confiance, minimiser les réalisations, semer la dépression et le manque de confiance, enraciner la frustration et diviser en portant atteinte à l’union populaire. (…) Dans les guerres traditionnelles, les pertes étaient l’occupation d’un territoire, des victimes ou des blessés, la destruction d’équipements… L’Etat peut vite récupérer ses forces et réaliser une victoire (…) mais dans les nouvelles guerres, les pertes sont une conscience faussée qui se termine par une chute des institutions de l’Etat, le chaos, le terrorisme, la présence de milices et de mercenaires, une perte des richesses des pays, une intervention étrangère… Dans de tels cas, il est difficile de récupérer l’Etat et ses institutions sauf si le peuple s’unit et décide de récupérer son pays. (…) Le printemps arabe était un résultat des consciences faussées et des conspirations.
L’Egypte a réussi, sous le Président Al-Sissi, à bâtir deux puissances pour protéger l’Etat.La première puissance est l’armée (…) La seconde est une conscience véritable et une compréhension correcte de ce qui se déroule autour de nous. (…)





