Par Akram Al-Qassas
Al-Youm Al-Sabie
Peut-on se passer des outils de communication et vivre sans Facebook, Instagram et le reste des outils de communication? La question s’est toujours posée, mais elle s’est renouvelée après une menace proférée par Mark Zuckerberg de fermer Facebook et Instagram en Europe, en raison de réglementations visant à entraver la collecte de données d’application, et le transfert des données.
En réaction à cette menace, nombre d’utilisateurs d’outils de communication ont annoncé qu’ils pouvaient se passer de ce monde, et certains d’entre eux sont même allés jusqu’à confirmer que la vie pourrait être plus heureuse. Mais la même menace que Zuckerberg a lancée a ravivé le débat soulignant à quel point ces plateformes de communication sont capables de donner et d’empêcher les gens au monde de la possibilité d’utiliser librement ces outils.
En février 2021, un certain nombre d’éditeurs et le gouvernement australien ont exigé que les plateformes de médias sociaux, notamment Facebook et Google, paient pour le contenu que l’on publie à partir des plateformes d’information. Les deux géants ont d’abord refusé. Ensuite Google a accepté de négocier, mais Facebook a refusé et a intensifié ses procédures et empêché la publication de nouvelles d’institutions et d’individus.
La bataille s’est poursuivie jusqu’à ce qu’elle se soit terminée par une sorte de négociation, mais elle a ouvert la porte aux critiques contre Facebook. Ainsi, des voix se sont-elles élevées, jugeant que Facebook exerce un monopole néfaste sur les médias, et fait des profits, alors que des plateformes de production de contenu souffraient de la baisse de la publicité et du financement. En ce temps, des députés et des éditeurs de médias en Grande-Bretagne, au Canada, en Allemagne et aux Etats-Unis ont critiqué les actions de Facebook contre l’Australie et les ont considérées comme des mesures contredisant la concurrence.
La décision de Facebook a provoqué des mouvements des législateurs pour affronter ce monopole, en Europe et en Amérique, et a renvoyé Facebook négocier avec le gouvernement australien, qui a annoncé qu’il continuerait à pousser la législation «pay-for-publish». La crise a alors ouvert la porte la question : dans quelle mesure ces grandes entreprises de technologie et de communication peuvent contrôler les gens en accordant et en bloquant ou en contrôlant le contenu ?. Et la question s’est renouvelée après que Zuckerberg a menacé d’arrêter les services de Facebook et Instagram et le reste des services de l’entreprise, y compris WhatsApp. Alors qu’un certain nombre de responsables et d’utilisateurs ont annoncé qu’ils préféraient la vie sans ces moyens, d’autres entreprises ont annoncé des alternatives qui peuvent jouer les mêmes rôles que Facebook, WhatsApp et Instagram. (…)





