Par Alia Abu El-Ezz
L’Egypte accorde une grande attention aux personnes à besoins spécifiques, étant convaincue de leurs capacités et potentiels.
Le handicap est une question sociale qui doit associer les efforts du gouvernement et ceux des organisations de la société civile et du secteur privé.
Entretien avec la présidente de l’Administration centrale des personnes à besoins spécifiques au ministère de l’Education
Le Président Abdel Fattah Al-Sissi, a, à plusieurs occasions, souligné la nécessité de fournir aux personnes à besoins spécifiques des services de formation et de réhabilitation appropriés ainsi que des soins adéquats et des opportunités égales, leur permettant d’y participer efficacement avec le reste de la société.
La participation sociétale était devenue alors une nécessité primordiale, puisque le développement dans tous les secteurs ne pouvait être réalisé qu’avec une participation sociétale réelle et efficace. Dans un entretien avec Dr Hala Abdel Salam Khafagy, la présidente de l’Administration centrale des personnes à besoins spécifiques et la superviseuse de la maternelle et de l’éducation de base au ministère de l’Education et de l’Enseignement, elle a indiqué que le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement s’est aussi intéressé à l’axe législatif relatif à cette catégorie. Depuis 2014 jusqu’à aujourd’hui, plusieurs décisions ont été prises en faveur des personnes à besoins spécifiques, à savoir la décision ministérielle permettant de fournir un « accompagnant pédagogique », pour les cas d’autisme et de paralysie cérébrale en cas de nécessité approuvée avec un rapport médical.
En vertu de cette loi, les élèves qui souffrent d’une déficience intellectuelle, le syndrome de Down, et de paralysie cérébrale sont dispensés de la deuxième langue au cycle secondaire. Le ministère a également porté la loi N° 229 de 2016 sur l’intégration de cette catégorie à l’enseignement technique, la loi N° 291 concernant les écoles d’enseignement spécial et enfin la publication du livre périodique N° 3 en 2019 en application de la loi N° 10 de 2018 relative aux handicaps et leur règlement d’application.
Les services sociaux constituent un élément essentiel et important, notamment sous le Covid-19. Le ministère s’est engagé pour un ensemble de services sociaux tels que les uniformes scolaires, les repas secs et cuisinés, l’hébergement et les soins internes, plus les services de formation, au Centre du 10 Ramadan pour les besoins spécifiques et au Centre d’intégration sensorielle au quartier de Matariya. Il s’agit de « présenter gratuitement des séances de discours et de développement des compétences et l’ergothérapie », affirme Dr Hala.
En même temps, le ministère a adapté les programmes éducatifs, en coordination avec le Centre de développement des programmes, afin que les livres des nonvoyants collent aux déficiences visuelles, tout en supprimant les dessins et les cartes. Selon le ministère de l’Education, les écoles d’éducation spéciale intellectuelle, sont à l’origine des écoles destinées aux personnes ayant une déficience intellectuelle modérée et sévère. Cette catégorie a été évaluée selon uniquement les activités. Le nombre de ces écoles, selon le ministère est de 250 pour déficience intellectuelle, 193 pour sourds-muets, et 27 écoles pour aveugles.
Dr Hala a expliqué que les écoles d’intégration sont toutes des écoles égyptiennes ordinaires dès la maternelle jusqu’au lycée. En revanche ces écoles acceptent des élèves avec un simple handicap selon un quotient intellectuel (QI) allant de 65 à 84%. Ceci outre 11 classes multihandicap qui ont été créées en 2018 en faveur des sourds, des non-voyants et des handicapés mentaux.Dans ce domaine le ministère a déployé des efforts acharnés pour la formation des professeurs, suite à des partenariats avec de nombreuses institutions, y compris la Faculté des sciences pour les handicapés et la réadaptation, Université de Zagazig, la Faculté de pédagogie à l’Université Ain Shams, la Faculté de préadolescence à l’Université d’Alexandrie. Il s’agit alors d’un ensemble de modules de formation, tels que la formation des professeurs pour mieux comprendre les caractéristiques des handicaps.
Ces modules comprennent, outre l’exercice relatif au fonctionnement des salles de ressources, la connaissance des genres de handicap et les moyens d’y faire face individuellement, l’adoption des moyens pédagogiques dans les classes de maternelle, et enfin la suivie des méthodes technologiques modernes tout en s’entraînant à connaître les normes psychologiques pour les élèves intégrés. A cet égard, le ministère a pu former plus de 70 000 professeurs pendant 5 ans.
Le ministère a également organisé des sessions d’activités annuelles au cours desquelles, la République est divisée en régions, tout en effectuant des compétitions et des activités au niveau local, puis régional et national. Il s’agit des activités et des événements culturels, artistiques, sociaux et sportifs, tels que le football, le basket, la cloche pour les aveugles, le dessin, la musique, le chant et enfin le marathon cycliste qui a eu lieu à Port-Saïd.
Le nombre d’élèves en intégration
Le nombre d’élèves en éducation spécialisée est d’environ 46 000. Nombre d’écoles : 55 000 écoles, incluant privées, gouvernementales et japonaises, 250 écoles de pensée, 193 pour sourds et 27 pour non-voyants. Et 11 classes pour les personnes handicapées. Sur le même volet, le secteur privé a de son côté participé à l’intégration de cette catégorie dans son système éducatif.
La directrice de l’école typique de langues (Arabe, langues et haut niveau), Sally Kamal a affirmé que la fusion des élèves déterminés, a commencé à l’école privée avec 6 cas au premier trimestre au mois de septembre 2011, et qu’au deuxième trimestre, le nombre est devenu 12 élèves. La seconde année, le nombre s’est élevé à 22 élèves à différents stades, et avec l’agrandissement des salles de travail et de ressources, le nombre a augmenté jusqu’à atteindre 140 élèves d’intégration dans les différents cycles, commençant de la maternelle jusqu’au lycée.
Les cas sont diversifiés entre déficience intellectuelle, visuelle, mobile, auditive et autisme infantile. Tous les handicaps sont capables de recevoir des programmes éducatifs à condition que le quotient intellectuel ne soit pas inférieur à 65%, conformément au « test de Stanford Bino », et selon la loi d’intégration modifiée pour l’année 2015.
L’école dispense aux élèves de détermination des activités d’habiletés (parole, développement des habiletés et modification du comportement) ainsi que de multiples activités sportives, dont la gymnastique, le football, la course à pied et la natation. Ces activités ont lieu sous la direction des spécialistes sportifs.