Par Ahmed Hachem
Al-Akhbar
Pourquoi en tant que citoyens nous ne voyons pas les fruits des taux de croissance élevés, réalisés par l’Egypte au cours des dernières années ?! Cette question préoccupe de nombreuses personnes à chaque fois que l’Egypte réalise des taux élevés de croissance. Elle commence à s’imposer encore une fois sur la scène depuis l’annonce faite par le gouvernement concernant le taux de croissance réalisé de juillet à décembre 2021 et qui était de 9%. Il s’agit d’un chiffre plus élevé que tous ceux qui ont été réalisés pendant 20 ans. En outre, un taux de croissance estimé à 8,3% a été réalisé au second trimestre de l’exercice en cours. Il est prévu que le taux de croissance réalisé atteigne 6,2% à 6,5% d’ici la fin de l’année.
Ainsi, serait-il l’un des taux de croissance les plus élevés jamais prévus. C’est que prévoient les institutions internationales pour les taux de croissance au cours de cette année. Il y a des raisons qui expliquent le fait que le citoyen ne ressent pas l’influence des taux de croissance élevés sur son quotidien. Parmi ceux-ci figure l’explosion démographique qui survient en Egypte. L’Autorité centrale de mobilisation générale et des statistiques a mis en garde contre la poursuite des taux de procréation élevés. On parle de 2,9 enfants par femme. Cela va conduire au fait que le nombre de la population égyptienne va atteindre 124 millions d’âmes d’ici 2032 contre 117 millions d’âmes si la naissance des enfants atteint son plus bas niveau soit 1,6 enfant par femme.
L’Autorité a également noté que l’Egypte a réalisé une croissance démographique estimée à un million d’âmes (écart entre la naissance et la mortalité) durant 232 jours, soit 7 mois et 22 jours. Il s’agit d’un taux de 4.310 âmes par jour, soit 179,6 par heure, trois individus par minute, ou un enfant chaque 30 secondes à peu près. Nous pourrons connaître l’influence de tout cela si nous connaissons la croissance démographique réalisée par l’Egypte en l’espace de 8 mois : le nombre des naissances équivaut au nombre d’habitants d’un pays arabe frère et le double du nombre d’habitants d’un autre pays frère, et le quadruple de la population d’un troisième pays arabe frère. Or, ces pays en question sont riches grâce au pétrole et au gaz naturel.
Si à titre d’exemple, le premier pays décide de soutenir ses habitants (1,5 million d’âmes) avec une somme de 10.000 LE par personne chaque année, la somme totale sera de 15 milliards de LE par an. Si elle double les aides, on parle de 20.000 LE par habitant chaque année, soit 30 milliards de LE. Or, l’Egypte appuie son peuple par des milliers de milliards de LE chaque année, sauf que le citoyen ne le ressent pas à cause de l’explosion démographique. Ainsi, les sommes consacrées aux subventions des carburants en Egypte ont atteint l’an dernier 321 milliards de LE, tandis que la facture de subvention des aliments a atteint 89 milliards de LE.





