Chaque année, les dépenses alimentaires des ménages montent en flèche avec l’avènement du mois béni de Ramadan qui enregistre une hausse de la consommation des denrées alimentaires en général et des denrées traditionnellement associées à cette période de l’année. Bien avant l’avènement du mois béni, depuis quelques semaines, les citoyens se plaignaient d’une flambée des prix des denrées alimentaires. Les denrées de base et les denrées liées au mois béni comme les oléagineux, les dattes et les fruits secs. L’Etat a organisé des foires de denrées appelées “Bienvenu Ramadan” pour fournir les produits à prix modérés. Le Conseil des ministres tient des réunions périodiques pour faire le suivi de la disponibilité des denrées sur les marchés. Pourtant, il faut jeter la lumière sur l’attitude consommatrice exagérée des citoyens qui ont l’habitude d’acheter les denrées alimentaires en grandes quantités. Cette énorme quantité de nourriture et de boissons, n’est qu’une surconsommation, un gaspillage qui engendre un affaiblissement de son pouvoir d’achat et une avidité de la part des commerçants qui voient que même si les prix sont en hausse, les gens achèteront avec excès. Ce gaspillage, lié à la satisfaction des désirs alimentaires incontrôlés, reflète des comportements en violation flagrante avec les principes du jeûne qui constitue le pilier du mois béni. Les habitudes alimentaires exercées par la majorité des gens restent loin de la sagesse derrière le jeûne qui est un mois de solidarité, de générosité et d’entraide où on doit penser aux couches vulnérables et aux nécessiteux. C’est vrai que durant le Ramadan les familles ont tendance à se rassembler, à inviter les proches. Qui dit invitions, dit banquets. Mais ceci peut avoir lieu dans la modération. Malheureusement, le mois béni est devenu l’occasion où chacun pourrait s’adonner à ses plaisirs de manger et de déguster différents plats, notant qu’à l’approche de l’Iftar, les files d’attente se forment devant les boulangeries et les patisseries ; et les fidèles viennent s’approvisionner en produits nécessaires à la rupture du jeûne d’une manière pouvant dépasser leurs besoins de base. Le problème réside dans la surconsommation des aliments. Ramadan est un mois de générosité non pas de gaspillage. Il faut rompre avec cette attitude consommatrice.





