Un déplacement consacré à l’écologie pour Emmanuel Macron, le premier grand meeting de l’entredeux-tours dans le sud pour Marine le Pen: les deux finalistes de la présidentielle remontaient au front hier jeudi dans une campagne menée tambour battant avant le second tour du 24 avril, selon l’AFP. Mobiliser les troupes dans la dernière ligne droite mais aussi et surtout convaincre les indécis et les 12,8 millions de personnes qui se sont abstenues dimanche. Si les sondages donnent pour l’instant Emmanuel Macron vainqueur (53 à 55%), le match retour s’annonce beaucoup plus serré qu’en 2017. Pouvoir d’achat, réforme des retraites, diplomatie et construction européenne: le président sortant et la candidate d’extrême droite multiplient les fronts depuis lundi, défendant des projets radicalement différents en répliquant aussitôt aux attaques du camp d’en face. Après une campagne de premier tour en pointillés en raison de la guerre en Ukraine, le président-candidat enchaîne les déplacements en région. Jeudi, il a été accueilli au Havre par son ancien Premier ministre Edouard Philippe, maire de la ville, mais pas tout à fait en terrain conquis puisque la cité portuaire, à l’instar de nombreuses grandes villes, a placé dimanche le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon en tête des suffrages, près de trois points devant Emmanuel Macron. Après un entretien à France Bleu, le candidat Macron a visité dans l’après-midi le port, plus grande plateforme française pour les conteneurs, avant de se rendre à l’usine de production d’éolienne en mer Siemens Gamesa. Objectif : défendre les énergies renouvelables et particulièrement les éoliennes, sous le feu des critiques de la candidate RN. Mais aussi s’adresser aux électeurs à la fibre écologique, notamment à gauche, souvent sensibles à la ligne plus radicale de Jean-Luc Mélenchon au premier tour (21,95%) par rapport au “modéré” Yannick Jadot (4,63%). “Nul n’est propriétaire de ses voix” et “je parle au peuple français”, a souligné le président-candidat mercredi soir sur TF1. Rappelant sa volonté d’”écouter et convaincre”, il a répété qu’il dévoilerait les amendements à son programme “dans les prochains jours”.





