Sayed Hewedy est un artiste au goût particulier. Son art est coloré, épicé et vivant. Il sait créer la beauté et demeure un passionné par cette valeur. Son parcours a commencé au milieu des années 80.
« Tout a commencé, au milieu des années 1980 à travers des expositions organisées par le Conseil suprême de la jeunesse et des sports chaque année sous la forme d’une compétition entre les jeunes de toutes les universités égyptiennes, tout en participant à ces expositions avec une équipe artistique dirigée par des étudiants et nous recevions des prix au niveau des universités en Egypte. Cette étape m’a donné un élan artistique après avoir connu la gloire de la réussite », a-t-il dit au Progrès Egyptien. Et de renchérir : « Les caractéristiques les plus évidentes de cette étape sont que nous travaillions harmonieusement en équipe avec des objectifs, y compris l’éducation artistique ».
« Après avoir obtenu mon diplôme de l’Université de Helwan, où j’ai étudié à la Faculté de commerce extérieur et à la Faculté des Beaux-Arts, j’ai été confronté à la question de savoir si je pouvais me consacrer à l’art, mais la réponse est venue en faveur du travail journalistique dans lequel j’étais engagé en tant qu’étudiant. Je devais travailler pour subvenir à mes besoins après que mon père m’a forcé à étudier à la Faculté de commerce extérieur, alors que j’avais l’intention d’étudier le cinéma. J’ai compensé par la suite en étudiant les Beaux-Arts. J’ai beaucoup essayé de combiner le journalisme comme source de revenus et l’art artistique, alors j’ai participé à la 3ème édition du Salon des jeunes et j’y ai présenté une œuvre d’art (œuvre composite) composée d’un chevalier de toile de jute, de cordes, de nattes, bref une technique de recyclage, et j’ai reçu un prix », a-t-il indiqué.
« J’ai ensuite voyagé pour travailler pour le journal Al-Watan au Koweït et je suis devenu un écrivain pour Al-Arabi et le magazine Koweït, et en tant que concepteur publicitaire. Pendant dix ans la patrie ne m’a pas quitté un instant, alors je suis revenu au début des années 200 parce que je considérais que mon projet ne peut être réalisé que dans mon pays, et j’ai commencé ma première publication, le livre « Nos musées » qui comprend 18 musées nationaux et artistiques, puis, la question de l’identité m’a beaucoup préoccupé, j’ai alors écrit mon livre « La lutte de l’identité dans les temps modernes » qui a reçu le prix du jury au Concours de critique plastique de Charjah. Puis mon livre « Missionnaires » qui suit les artistes à la recherche de modernité, et mon livre « Sayyed Abdel Rassoul » présente un artiste égyptien authentique, et plus récemment l’Organisme du Livre a publié mon livre « Notre identité visuelle », a-t-il dit.
A son retour en Egypte, l’artiste vit une décennie déchiré entre ses deux identités celle d’artiste et celle d’écrivain. « J’ai vécu pendant de nombreuses années dans une coexistence sans ménagement avec les deux figures de ma personnalité, entre la première qui a pris le dessin avec le bout de son cœur, et la seconde dont le travail était associé à l’écriture et à la recherche sur les beaux-arts. Les deux sont restées dans un conflit houleux et des conversations bruyantes, et je ne me souviens que d’une trêve explicite », a-t-il expliqué. Moitié artiste, moitié écrivain, Hewedy sort de la prison qu’il s’est créée et s’élance vers l’art. « Mon exposition est donc intervenue en 2016 intitulée « Pixel », alors j’ai réveillé deux machines qui pixellisent le lieu et le transforme en énergie et en lumière pour voyager vers un nouveau destin, puis elle se transforme en une machine de voyage», a-t-il noté.