Le colonel Assimi, investi président de la période de transition censée ramener les civils au pouvoir au Mali, a assuré lundi que son pays respecterait tous ses engagements, à l’adresse de ses principaux partenaires internationaux qui exigeaient des garanties que les militaires céderaient la place début 2022, selon l’AFP. “Je voudrais rassurer les organisations sous-régionales, régionales et la communauté internationale en général que le Mali va honorer l’ensemble de ses engagements pour et dans l’intérêt supérieur de la nation”, a dit le colonel Goïta après avoir prêté serment en uniforme d’apparat devant la Cour suprême. L’ancien commandant de bataillon des forces spéciales a dit en particulier sa volonté d’organiser “des élections crédibles, justes, transparentes aux échéances prévues”. La France vient après huit années d’étroite collaboration de suspendre les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes contre les jihadistes, dans l’attente de “garanties” de la part des colonels. Elle a évoqué les “lignes rouges” tracées par la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) après le putsch de mai. La Cédéao, suivie par l’Union africaine et l’Organisation de la Francophonie, a suspendu le Mali de ses institutions. Elle a exigé la nomination “immédiate d’un Premier ministre civil”, affirmé la nécessité que la période de transition reste limitée à 18 mois comme les mil–itaires s’y étaient engagés de mauvaise grâce après le premier putsch d’août 2020, et déclaré que la date prévue de la présidentielle devait être maintenue “à tout prix” au 27 février 2022. Bien qu’il ait déjà signé des actes en qualité de président, l’investiture officielle du colonel Goïta était attendue comme l’un des moments où il pouvait fournir ou non les garanties réclamées. Un autre est la nomination d’un Premier ministre, qui ne devrait plus tarder.“Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain (…) de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire nation–al”, a dit le colonel Goïta au Centre international de conférence de Bamako (CICB) devant un parterre d’officiels civils et militaires, gardés par des hommes en tenue de camouflage.





