Le terme « justice culturelle » s’est imposé récemment, après que la justice sociale soit restée la plus réclamée dans toutes les révolutions au monde, et dans les Révolutions égyptiennes en particulier du 23 Juillet au 30 Juin.
La justice culturelle signifie l’égalité des chances pour parvenir à la culture sans discrimination. Et, elle est devenue importante face aux courants d’ignorance qui tourmentent les sociétés, et son importance s’accroît dans la bataille de la prise de conscience, qui est l’un des objectifs de l’État égyptien en cette phase actuelle.
L’Etat est conscient que la réalisation de la justice culturelle repose en grande partie sur ses épaules, Dr Inès Abdel Dayem a cherché, depuis son arrivée au ministère de la Culture, à mettre en place divers types d’activités culturelles tels que des Salons du Livre, des représentations théâtrales, des séminaires et festivals lyriques et du Film en Haute-Égypte et dans les villes et villages de la Basse-Égypte.
Il y a environ deux mois, la ministre a lancé le projet “Cinéma du peuple”. Convaincue que la bande cinématographique est une culture importante qu’il faut rendre accessible à un large public d’habitants de la région et les inciter à aller au cinéma, longtemps absent après la démolition de la plupart des cinémas et leur transformation en garages et boutiques, la ministre a ouvert les salles des palais de la culture après les avoir dotées des équipements les plus récents sous la supervision du réalisateur Hicham Atwa, chef de l’Autorité des palais de la culture, et de l’artiste Tamer Abdel Moneim, chef de l’administration cinématographique, avec un prix unifié et réduit pour un billet de cinéma (ne dépassant pas quarante livres).
Son ouverture coïncidait avec le dernier Aïd Al-Fitr, pour témoigner d’une large présence publique. Le projet ne s’est pas contenté de montrer un des films modernes, mais a également fourni un véritable met culturel et mis en œuvre la décision de projeter des documentaires, courts et indépendants. Le succès de la première étape a incité l’expansion de l’ouverture de cinq nouvelles salles à l’Aïd Al-Adha, avec la réduction du prix du billet de cinéma pour les concerts du matin et de midi à vingt livres, ce qui a vu une grande affluence du public et des familles.
La ministre a également remis en fonction de nombreux cinémas fermés depuis des années à Assouan, Damiette et la Nouvelle Vallée.
Environ deux mois après le lancement du projet “Cinéma du peuple”, nous pouvons dire que le projet a atteint son objectif souhaité, ce qui reste c’est d’assurer sa continuité, pour élargir à toutes les régions d’Égypte, offrant une sélection arabe et internationale de films, et organisant des séminaires autour d’eux pour enrichir la culture et booster la sensibilisation du public.