Face aux prix qui ne cessent de grimper aux Etats-Unis, la Banque centrale américaine devait frapper fort hier mercredi pour faire ralentir l’économie et tenter de juguler l’inflation, tout en prenant garde à protéger l’économie de la récession qui guette, rapporte l’AFP. Le comité monétaire de la puissante Réserve fédérale (Fed), qui s’est réuni mardi et mercredi matin, devait en effet annoncer une nouvelle forte hausse des taux directeurs.
La décision allait être annoncée dans un communiqué, qui allait être suivi d’une conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell.“Nous nous attendons à ce que la Fed relève (ses taux) de 75 points de base, (…) procédant au plus agressif cycle de resserrement depuis les années 1980”, estimait Gregory Daco, chef économiste de EYParthenon.C’est ce qu’elle avait déjà f ait lors de sa précédente réunion, mi-juin, et c’était alors la plus forte hausse depuis 1994. Un relèvement encore plus important, d’un point, allait même pouvoir être sur la table. L’objectif: rendre le crédit plus onéreux pour faire ralentir la consommation et, in fine, desserrer la pression sur les prix. L’inflation a en effet encore atteint un nouveau record en juin, à 9,1% sur un an, du jamais vu depuis plus de 40 ans.
Les commentaires que pourra faire Jerome Powell sur le rythme des hausses qu’envisage l’institution pour les mois à venir seront également scrutés et décortiqués par les observateurs. “M. Powell répétera que la Fed considère l’inflation comme un fléau, en particulier pour les ménages à faible revenu, et que les décideurs politiques sont déterminés à la faire baisser”, anticipait l’économiste Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics.
La Fed a indiqué qu’il faudrait une baisse de l’inflation pour qu’elle envisage de cesser de relever ses taux, ou du moins d’en ralentir le rythme. “Nous prévoyons que cette condition sera remplie au moment de la réunion de septembre”, ajoutait Ian Shepherdson.





