L’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a décidé, vendredi soir, de maintenir la note de l’Égypte à B en monnaie locale et étrangère avec une perspectives stable de l’économie égyptienne pour la deuxième fois en 2022, rapporte la MENA.
Cette décision reflète la confiance continue des institutions internationales, en particulier les agences de notation, dans la stabilité et la résilience de l’économie égyptienne face aux répercussions externes difficiles, dont les conséquences de la guerre en Europe et les effets économiques négatifs mondiaux qui en ont résulté, dont notamment la hausse des prix des matières premières, a affirmé le ministre des Finances, Mohamed Maït, dans un communiqué samedi.
Et d’ajouter que cette décision est un témoignage de confiance supplémentaire montrant la résilience de l’économie égyptienne et la solidité des politiques économiques adoptées.
L’agence Standard & Poor’s a expliqué sa décision de maintenir la perspective stable de l’économie égyptienne par des prévisions selon lesquelles les autorités égyptiennes s’engagent à continuer à mettre en œuvre les réformes économiques et structurelles qui sont de nature à stimuler la croissance économique soutenue par une augmentation du rôle du secteur privé dans l’activité économique, a précisé M. Maït.
Le fait que Standard & Poor’s affirme la solidité de l’économie égyptienne face aux défis mondiaux complexes reflète l’équilibre des politiques financières et économiques adoptées, a assuré le ministre des Finances.
Dans son rapport, l’agence de notation a fait la lumière sur les efforts déployés par le ministère des Finances dans la gestion du budget et la promotion de l’efficacité des recettes et dépenses pour assurer la poursuite du contrôle financier constaté dans les résultats de l’exercice financier 2021-2022, a-t-il dit.
Le déficit a baissé à 6,1% du Produit intérieur brut contre 6,8% du PIB au cours de l’exercice 2020-2021, a-t-il rappelé, indiquant que le ministère des Finances a continué à dégager un excédent primaire pour la cinquième année consécutive, à 1,3% du PIB.
L’Égypte est l’une des rares économies qui ont pu maintenir un excédent primaire malgré les défis et les pressions difficiles que traverse actuellement l’économie mondiale à la lumière des chocs externes complexes, selon le ministre.
Le rapport publié par l’agence de notation Standard & Poor’s indique une amélioration significative des indicateurs de la balance courante pour l’exercice financier 2021/2022, a poursuivi Mohamed Maït, rappelant que les exportations non pétrolières ont enregistré une hausse de 29% sur un an grâce à l’augmentation des exportations des engrais, des médicaments et des prêt-à-porter.
Par ailleurs, la balance des produits pétroliers a dégagé un important excédent de 4,4 milliards de dollar à la lumière de l’expansion des exportations de gaz naturel, qui ont récemment atteint 600 millions de dollars par mois, a expliqué le ministre des Finances.
Le canal de Suez a enregistré les revenus les plus élevés de son histoire, qui ont atteint 7 milliards de dollars, a-t-il souligné, précisant que les transferts de fonds par les Égyptiens expatriés ont atteint environ 32 milliards de dollars l’an dernier.
Les recettes du tourisme ont significativement augmenté l’an dernier à la lumière de la reprise du secteur qui a enregistré 10,7 milliards de dollars de revenus, selon le ministre qui a précisé que les investissements directs étrangers se sont élevés à environ 9,1 milliards de dollars, par rapport à environ 5,2 milliards de dollars en 2020-2021, soit en hausse de 71%.
La guerre en Europe a entraîné de fortes hausses des prix des produits et un durcissement des politiques monétaires mondiales, ce qui a conduit à une sortie des capitaux des marchés émergents en général, y compris le marché égyptien, selon le ministre des Finances.
Mais l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P), a-t-il précisé, s’attend à ce qu’aucune nouvelle sortie de capitaux ne se produise, et que ce scénario ne soit pas probable en Égypte, compte tenu de l’amélioration des conditions macroéconomiques, et de l’intention du gouvernement égyptien d’attirer environ 10 milliards de dollars d’investissements directs étrangers par an sur quatre ans.