Par Galal Aref Al-Akhbar

Le chaos politique complet est ce que la Grande-Bretagne connaît en ce moment. La chute tragique de la Première ministre Liz Truss après seulement un mois et demi d’accession au pouvoir, ce qui a mis fin aux chances restantes du Parti conservateur au pouvoir de se réunir et de se sauver d’une chute inévitable lors des prochaines élections. Le parti, divisé en groupes et factions rivales, choisira cette semaine son troisième président et gouvernement à moins d’un an.
Et quel que soit celui qui est choisi, la crise du parti demeure, ainsi que la crise de gouvernance et l’incapacité à faire face aux pires conditions économiques depuis des décennies.
Lorsque Boris Johnson est tombé il y a quelques mois, on pensait que le parti ferait venir une personne capable de diriger le gouvernement pour surmonter la crise économique afin de préparer les élections dans deux ans, mais les partisans de Johnson se sont alignés derrière Liz Truss car elle a soutenu Johnson jusqu’au bout. Elle a démissionné après une performance désastreuse, et sa période au cabinet n’a pas dépassé six semaines ! Maintenant Johnson veut revenir !!
Ses partisans se déplacent pour recueillir les signatures nécessaires auprès des députés pour le nommer, ce qui était une centaine de signatures lors des élections de ce parti, et alors que les signatures nécessaires ont été recueillies en faveur d’autres candidats en ce moment. En tout cas, les prochains jours révéleront ce qui va se passer.
Si Johnson se retire ou est incapable d’obtenir les signatures nécessaires pour se faire nommer, ses partisans répéteront ce qu’ils ont fait la dernière fois, et leurs votes iront à tout autre candidat que “Sunak”, qu’ils perçoivent comme responsable de la chute de Johnson, lorsqu’il a démissionné de son poste de ministre des Finances dans son gouvernement.
Si Johnson entre dans la course, ce sera un nouveau scandale politique pour son parti. En tout état de cause, le chaos politique perdurera jusqu’aux élections législatives, que l’opposition réclame plus tôt. La nécessité dun véritable leadership qui fédère l’ensemble de l’effort national pour traverser la crise demeurera. Est-ce une crise de parti… ou une crise d’un régime libéral dans lequel la Grande-Bretagne était l’une de ses principales adresses ?!